Notre aventure était sur le point de se terminer le dernier jour à Singapour. Encore trois vols pour rejoindre Toulouse via Abu Dabi et Bruxelles. Pour clôturer en beauté cette fabuleuse aventure tous les cinq, nous avons fêté notre treizième anniversaire de mariage dans le ciel entre Singapour et Abu Dabi! Nous avons atterri le lundi 22 juillet à 11h15 à Toulouse et étions tout contents de retrouver la famille et les amis. Nous avons filé le lendemain de notre arrivée acheter une baguette, du saucisson, du fromage et des croissants! Puis nous avons retrouvé notre maison de Balma le 1er août. Brieuc comptait minutieusement depuis longtemps les jours le séparant de ce retour tant attendu! Maintenant nous nous réinstallons chez nous petit à petit en déballant les cartons et réorganisant la maison.
C’est avec un pincement au cœur que nous écrivons ce dernier article. Notre belle expérience au bout du monde s’achève. Nous avons vécu une formidable année en famille et nous nous en souviendrons longtemps. Nous espérons pouvoir bientôt vous raconter de vive voix notre belle aventure!
Après la découverte de l’Océanie, nous avons décidé de nous arrêter sur le continent asiatique sur le chemin du retour. Nous avons choisi Singapour car une amie d’Aurélie, Annie, y habite avec son mari Gary et sa fille de cinq ans, Hannah. Ils nous ont offert un accueil formidable! Nous avons passé une semaine complète dans cette grande ville. Voici ci-dessous un petit aperçu de cette ville pays.
Annie, Hannah et nous 5!
Annie et Gary nous ont hébergés dans appartement de cette résidence
Un peu d’histoire et de géographie
Singapour est une île située à l’extrême sud de la péninsule malaise, en face de Johor. A quelques kilomètres au sud de Singapour se trouvent les premières îles indonésiennes. Singapour était autrefois une île sauvage infestée de tigres et de moustiques. Les anglais l’ont colonisée au XIXème siècle pour y implanter un port car elle occupait une place stratégique sur la route des Indes. Indépendante depuis 1965, elle a su mener un développement économique rapide qui la font souvent citer en exemple. Elle est aussi un exemple de cohabitation réussie entre les trois populations qui la composent, Chinois, Malais et Indiens. La ville est riche et mise sur les nouvelles technologies et le tourisme.
Singapour ville futuriste: Singapour comprend de nombreux gratte ciel, bâtiments et quartiers modernes.
Garden by the bay: ce sont ces célèbres arbres à structure métallique sur lesquels pousse de la végétation. Nous avons pu les admirer de jour et de nuit.
Les deux dômes: Cloud forest et Flower dome. Ce sont d’immenses serres vitrées à plusieurs étages. Cloud forest avec sa grande chute d’eau, ses arbres et ses fleurs tropicaux. Flower dome avec ses fleurs, arbustes, cactus…
Marina Bay Sands: immense hôtel de luxe avec ses deux arches qui surplombent la ville et sa grande piscine à débordement sur le toit! Tout ce quartier était à l’origine sous l’eau. En effet Singapour qui ne cesse de grandir, a gagné de la superficie en rapportant de grandes quantités de sable et asséchant certaines parties… Ce n’est pas très écolo…
L’esplanade: ce sont les quais aménagés qui longent la mer et qui se trouvent entre le pont menant au Marina Bay Sands et le célèbre Merlion.
Le célèbre Merlion: emblème de la ville de Singapour, c’est une grande statue à tête de lion et corps de sirène crachant de l’eau dans la baie. Cet animal étrange aurait été aperçu par les premiers arrivants.
Singapour
Garden by the bay
Cloud forest
Flower Dome
Musée des sciences
Le célèbre Merlion
Hôtel Marina Bay Sands
Piscine à débordement de l’hôtel!
Les deux dômes vus du haut de l’hôtel
Ville multi-culturelle: Singapour est une ville où vivent une majorité de chinois (75% de la population), des malais (13%) et des indiens (10%). Les européens sont en toute petite minorité. Il y a un quartier chinois, China Town et un quartier indien, Little India qui dénotent bien du centre ville ultra moderne. Nous nous y sommes baladés et avons vu de nombreux temples bouddhistes, quelques temples hindous, des mosquées, des quartiers commerçants et de nombreux petits restaurants.
China Town
Temple bouddhiste « Buddha Tooth Relic Temple »
Little India
Sakya Muni Buddha Gaya Temple
A Singapour, il est très facile de déguster différents types de cuisine asiatique. Annie nous a fait découvrir notamment plusieurs plats typiques. Bien évidemment, le riz était le plus souvent servis en accompagnement. Il est assez courant de commander des plats à emporter.
Nous avons découvert:
Le plat de poulet cuit à la vapeur ou rôti servi avec du riz « Sweet chicken rice ».
Les « satay », brochettes de viandes ou crevettes cuites sur des petits feux servis avec des sauces et du riz, typiques de l’Indonésie.
Les noodles (pâtes fines chinoises).
Les plats indiens: viandes en sauce souvent assez épicées servies avec des chapatis (pains plats ressemblant à des galettes) ou du riz, noix de coco.
Les sushi maison préparés par Annie et les enfants.
La cuisine « Peranakan », issue du métissage des Chinois et des Malais, très typique de Singapour, dégustée dans un restaurant avec la famille d’Annie. Cette cuisine est très raffinée et les plats sont cuisinés pendant de longues heures.
La cuisine « Dim Sum », cuisine chinoise originaire de Hong Kong . Il s’agit d’un ensemble de spécialités comme des raviolis cuits à la vapeur, des mini brioches farcies…servis souvent dans des plats en bambou. Le mot « Dim Sum » signifie « toucher le cœur » en cantonais. Sorte de tapas à la chinoise.
Satay
Restaurant Peranakan
Zoo de Singapour: Il est immense, aéré et très connu. Nous avons pu admirer de nombreux animaux. Après avoir vu des lions de mer en NZ ou des crocodiles et des kangourous dans leur milieu naturel en Australie, nous les voyons dans un zoo! Nous observons bien d’autres animaux car le zoo est très grand. Nous avons beaucoup aimé les singes, les trois beaux éléphants, le spectacle des lions de mer, les serpents, les tortues…Les enfants étaient tout excités!
Zoo de Singapour
Botanical garden
L’île de Ubin Nous avons décidé de passer une journée à l’extérieur de la ville de Singapour sur l’île d’Ubin à cinq kilomètres de Singapour depuis Changi, ancien village de pêcheurs qui jouxte l’aéroport, avec Annie, Gary et Hannah. Pulau Ubin était un des derniers villages traditionnels avant que l’urbanisation et le tourisme fassent leur œuvre. Il était dynamique et plus peuplée une cinquantaine d’années auparavant. Aujourd’hui, il ne reste plus beaucoup d’habitants, ces derniers ayant décidé de se rapprocher de la grande ville de Singapour. Il n’y a plus d’agriculture: les derniers habitants sont soit pêcheurs, soit loueurs de vélo.
Cette île est très agréable à parcourir à pied ou en vélo. A certains endroits, la jungle est dense. Si les tigres ont disparu du lieu depuis longtemps, les singes (macaques à longue queue) sont maîtres du territoire et sont nombreux. Au point qu’il faut parfois se frayer un chemin pour passer. Il faut éviter de les regarder dans les yeux car ils peuvent devenir agressifs et mordre. Mieux vaut aussi garder sa nourriture bien cachée! De nombreux sangliers et également de gros lézards (cloud monitor) sont présents. Nous nous rendons vers une pointe sur la côte et nous baladons sur une passerelle longeant la côte. Nous apprécions cette journée en dehors de la grande ville.
Nous avons quitté Nelson le samedi 29 juin avec un pincement au cœur. Après avoir dit au revoir à nos amis, refait et pesé minutieusement nos valises, vendu ou donné tout ce que nous ne pouvions pas emporter en France, nettoyé la maison, nous étions prêts à quitter ce beau pays où nous avons passé une année exceptionnelle. Rebecca et Alain avec qui nous échangions nos maisons respectives nous ont aimablement conduits à l’aéroport. Et là, le stress a commencé: nous avons cru qu’Aurélie allait devoir passer quelques jours supplémentaires en Nouvelle-Zélande à cause de son visa pour l’Australie qui était à son nom d’épouse au lieu du nom de jeune fille. Il faut dire que nous avons réalisé qu’il nous fallait des visas la veille au soir à minuit et que nous les avons fait à la hâte sur internet! Finalement tout s’est arrangé et nous avons pu tous embarquer. Nos valises flirtant avec la limite de poids autorisée, nous avons aussi dû transférer 300g par-ci, 100g par là…
Avec Rebecca, Alain, Jule et Emi devant la maison de NelsonAéroport de Nelson
Après une escale à Auckland nous avons pris notre vol pour Brisbane, sur la côte Est australienne, où nous avons passé la nuit. Le lendemain nous avons pris notre vol pour Darwin situé au nord de l’Australie. Nous sommes allés ensuite directement récupérer notre camping car. Après deux heures de formalités et de rangement de bagages nous repartions au volant du monstre.
Darwin, à l’extrême Nord de l’Australie
Nous sommes restés deux jours à Darwin pour visiter, prendre en main l’engin et faire les courses avant de partir pour l’immensité australienne. Darwin se situe sur la côte au Nord de l’Australie. C’est la capitale des Territoires du Nord (Northern Territories). Le climat y est tropical avec une saison sèche en hiver et une saison humide en été. En ce moment c’est la saison sèche car nous sommes en hiver. C’est simple: il fait 30 à 32°C tous les jours avec un grand ciel bleu. C’est idyllique! En bord de mer en plus. Sauf que… il est déconseillé de se baigner à cause des crocodiles et des méduses qui peuvent provoquer la mort par arrêt cardiaque en deux minutes. De quoi refroidir les ardeurs des plus motivés.
Les temps forts de notre séjour à Darwin
Le marché nocturne sur la plage de Mindil . Premier contact (visuel) avec un python.
La baignade dans la grande piscine du front de mer suivie d’un feu d’artifice pour la fête locale à l’occasion de l’anniversaire de la création de la région des Territoires du Nord. Les feux d’artifice « spontanés » des australiens se sont prolongés tard dans la nuit.
Visite du centre de Darwin dont on fait vite le tour.
Pique-nique sur l’esplanade du parc du bicentenaire et nombreux jeux pour les enfants avec eau, sable, immense toile d’araignée.
Visite du musée de Darwin sur l’histoire de Darwin, les Aborigènes, la vie sauvage. Le parking du musée nous plaît tellement que nous y passons la nuit!
Petit déjeuner à la pointe « East point » avec superbe vue sur la mer. Dans un parc nous voyons des wallabies.
Piscine du port Feu d’artificeJeux d’eau
L’aventure
Ensuite l’aventure a vraiment commencé. Nous sommes parti dans l’Outback, terme australien signifiant « arrière-pays » et qui désigne les immensités quasiment désertes. La densité de population en Australie est de 3 habitants au km², surtout concentrés dans les villes. Il y a donc très peu d’habitants dans le reste du pays. A titre de comparaison, nous sommes 117 habitants par km² en France.
Nous avons fait un peu plus de 2000 km et sommes restés dans la région de Darwin. Les lieux principaux de notre périple ont été le parc national de Kakadu, celui de Nitmiluk, la ville de Katherine, Mataranka, la rivière Victoria et le parc de Litchfield.
Le camion de vacances
Il a été notre maison et notre voiture pendant deux semaines. Très pratique, il permet de s’arrêter où on veut ou presque pour passer la nuit. Gros avantages par rapport au camping sous tente: pas de temps de montage et démontage. La cuisine intégrée et les toilettes sont également très pratiques. Pendant les trajets les enfants pouvaient jouer à la table. Ils ont usé le jeu des milles bornes! Sur la route, il faut tout de même être prudent. Seul François-Yves a conduit, Aurélie guidait lors des manœuvres.
Nous avons apprécié le camping car mais au bout de deux semaines on se trouvait quand même un peu à l’étroit dedans.
La bêteParfait pour jouer pendant les longs trajetsLes inévitables corvées de « fluides »
Les routes
Les routes en Australie sont larges car adaptées au passage des trains routiers (road train) qui sont des camions qui tirent jusqu’à quatre remorques. On y croise aussi de nombreux 4X4, parfois tirant des caravanes tout terrain. Il n’est pas rare que les Australiens prennent un ou deux ans de congés pour visiter leur propre pays. Ils s’arrêtent parfois quelques semaines pour faire des petits boulots puis repartent. Ils campent dans leur caravane, soit dans des campings, soit sur des aires gratuites en bord de route. De nombreux retraités voyagent aussi et quittent les villes du Sud pendant les mois d’hiver. C’est un véritable phénomène de société: on les appelle les « grey nomads ». Dans les zones reculées, il n’est pas rare de faire des centaines de kilomètres sans voir de station essence, ni de magasin. On ne croise pas non plus grand monde sur la route.
Relais routier (Victoria River Roadhouse)Train routierRoute non goudronnée où nous nous sommes retrouvés avec le camping car par inadvertanceBas-côté
Les paysages
Les Territoires du Nord sont généralement plats avec parfois des escarpements abrupts menant à des plateaux, eux même creusés par des rivières formant des cascades ou des gorges comme à Katherine. Nous avons eu l’occasion de faire plusieurs marches sur ces escarpements. Autre marqueur des paysages australiens: les termitières, qui atteignent parfois plusieurs mètres de haut. Enfin, on a rapidement remarqué qu’il y avait des feux un peu partout dans la brousse (bush). Il s’agit d’une pratique ancestrale des indigènes: ils mettent le feu au début de la saison sèche, afin de nettoyer le terrain pour ensuite faciliter la chasse et soit-disant prévenir de feux plus dévastateurs plus tard dans la saison sèche. Il semble que l’écosystème se soit adapté à cette pratique millénaire. Le paysage est marqué par ces feux.
Nourlangie RockLa plaineKatherine GorgeEscarpment Walk – Victoria RiverTermitièreUn feu de broussePaysage de savane
Les Aborigènes
L’Australie est avant tout le pays des Aborigènes, le peuple autochtone qui s’y trouvait avant que les anglais arrivent. Les relations avec les colons ont toujours été compliquées. Au cours du XIXème siècle, beaucoup travaillaient pour les colons, la plupart du temps sans être payés autrement qu’en nature ou en recevant le patronyme de leur maître…
Aujourd’hui, de grandes zones de territoire leur sont réservées mais beaucoup préfèrent vivre en ville, quoique de manière assez misérable, coupés de leur culture et souffrant des ravages de l’alcool. La civilisation occidentale s’est imposée à eux en trop peu de temps pour qu’ils puissent l’assimiler harmonieusement.
En de nombreux endroits nous avons pu observer des peintures aborigènes anciennes, relatant leur vision du monde. Les dessins font la part belle à l’ocre, au rouge, au blanc et au noir. Le trait est fin.
Les rivières et billabongs
Les Territoires du Nord sont parcourus par de nombreux cours d’eau en raison des fortes pluies de la saison humide. Il y a aussi les fameux billabongs, terme désignant des étangs ou bras morts de rivière. Ces derniers abritent une faune riche. On y trouve de nombreux oiseaux mais aussi des crocodiles. Il faut donc être très vigilant quand on s’approche du bord et on ne peut pas y nager.
L’Australie, c’est aussi des animaux uniques qu’on ne trouve que là-bas, comme les wallabies, et des animaux dangereux comme le fameux crocodile marin ou certaines araignées.
Le danger est partoutUn wallabyLézard à langue bleueLe fameux crocodile marinUn aigleDans le billabong de BurrungkuyPellicanVeuve noire à dos rouge (mortelle)
Les piscines naturelles
Nous l’avons dit, on ne peut généralement pas se baigner dans les rivières à cause des crocodiles, qui malgré toutes les précautions et la signalisation tuent régulièrement des personnes. Malgré-cela il y a de nombreux endroits où se baigner, soit en amont de cascades, soit dans des endroits où les crocodiles sont « gérés ». Nous avons eu la chance de nous baigner dans des endroit magnifiques.
Edith FallsMataranka (rivière chaude)Katherine thermal pool (rivière chaude)Florence FallsGreenant creek – Tjaetaba WaterfallsBuley rockholeWangi Falls
Les couchers de soleil
L’Australie et un bel endroit pour admirer des couchers de soleil. Nous en avons profité!
DarwinUbirr – Parc de KakaduYellow Water (Kakadu)Camping de Mardugal (Kakadu)Parc de LichtfieldDarwin (veille de notre départ)
Les feux de camp
On l’a vu plus haut, le feu tient une place importante dans la culture australienne. En conséquence il y a peu de restrictions et il est courant de faire du feu en camping. Nous ne nous sommes pas gênés! Et les enfants on pu mettre en pratique leurs compétences acquises devant la cheminée de notre maison de Nelson.
L’anniversaire d’AurélieChamallow grillés
Anniversaire de Léon
Alors qu’Aurélie a soufflé ses bougies autour du feu de camp, Léon a soufflé ses 9 bougies dans le camping car, à Darwin, la veille de notre départ pour Singapour.
Nous ne pouvons pas résister au plaisir de vous partager notre sélection des meilleures photos de notre année en Nouvelle Zélande. N’hésitez pas à nous indiquer celle que vous préférez dans les commentaires!
Nos deux derniers mois ont été plutôt studieux avec un rythme soutenu pour terminer le programme de l’école à la maison de Clarence et Léon et les activités des uns et des autres, mais il restait deux sorties que nous voulions absolument faire avant de partir: la Golden Bay et St Arnaud.
C’est fin mai que nous sommes partis pour la Golden Bay, cette magnifique région au Nord Ouest de Nelson, très prisée des Kiwis en été. Nous avons préféré attendre l’automne pour profiter des belles couleurs d’automne et nous n’avons par été déçus!
Golden Bay
La plage de Pohara
Le camping et ses cabines
Dernière baignade
Drôle d’endroit pour dancer
Les sources de Te Waikoropupu
la rivière Takaka
la rivière Anatoki
Pīwakawaka (Rhipidure à collier)
Les palmiers fougères
Totaranui
Quelques jours plus tard, lors d’un beau et froid dimanche de juin, nous sommes partis vers les lacs de Nelson, situés dans les montagnes situées au Sud Ouest de Nelson. Nous avons fait une randonnée au bord du lac Rotoiti.
St Arnaud
Cimes enneigées
Berges du lac sous le givre
Anguilles locales
Vue depuis le Mont Robert
Quelques jours avant notre départ nous avons fait une dernière sortie en famille autour de Nelson. Nous avons roulé pendant 25 km et personne n’a faibli!
Après nos vacances en février et en mars, nous avons repris notre vie habituelle à Nelson. Les jours ont commencé à raccourcir et les feuilles à se colorer puis tomber. Étonnant pour un mois d’avril! Nous en avons profité pour nous balader autour de Nelson à pied ou en vélo.
Nous avons aussi commencé à penser sérieusement à notre retour en France…
Nous quitterons donc Nelson fin juin, le 29 exactement. Sur le chemin aérien du retour, nous nous arrêterons en Australie pendant 15 jours et explorerons une toute petite partie de cet immense pays en camping-car près de Darwin, situé au nord. Durant toute cette année en NZ, nous avons observé de nombreux camping cars parcourant le pays et les enfants étaient en admiration devant ceux-ci. A notre tour d’expérimenter ce moyen de transport pour les vacances. Les enfants s’en font une joie et nous aussi! Ensuite nous passerons une semaine à Singapour chez une amie d’Aurélie. Et enfin nous atterrirons à Toulouse le 22 juillet.
D’ici là il nous reste encore un mois et demi pour profiter de notre vie kiwi!
Début avril, nous avons tous repris le rythme quotidien: l’école à la maison pour Clarence et Léon avec Francois-Yves, le Kindergarten pour Brieuc. Et Aurélie de son côté a consacré du temps pour aller observer des classes primaires à l’école Central School ou à l’école Saint-Joseph à Nelson.
Nous avons passé la semaine sainte et la fête de Pâques à Nelson chez nous. Les cloches sont passées et ont déposé de nombreux chocolats dans le jardin. Il y avait même des kiwis au chocolat! Le plus gourmand de tous a été le plus petit, Brieuc! En moins d’une semaine tous ses chocolats étaient mangés. Il a été suivi de près par François-Yves, plus rapide qu’Aurélie, c’est rare!
Et puis fin avril nous avons commencé à penser sérieusement à notre retour. Presque avec enthousiasme ! En effet la Nouvelle-Zélande est un pays agréable à vivre mais c’est extrêmement loin de la France et nous sommes attachés à notre pays! Nous avons hâte de retrouver nos familles, nos amis et nos collègues en France.
Nous avons donc bien pris conscience que notre expérience touchait à sa fin. Il nous reste quelques semaines pour profiter de Nelson, passer du temps avec les personnes que nous connaissons ici, découvrir de nouveaux endroits, lire. Nous apprécions cette année si particulière où nous passons beaucoup de temps en famille et sommes très disponibles pour les enfants.
Début mai, une nouvelle période d’école a débuté pour les écoliers kiwi après deux semaines de vacances. Ainsi Clarence et Léon ont pu rejoindre une activité de leur choix pour terminer l’année. En effet en NZ, les enfants choisissent et s’engagent dans une activité sportive sur une période seulement. Clarence a donc repris des cours de piscine et Léon a rejoint un club de foot pour des entraînements et des matchs .
L’après-midi, l’école à la maison se terminant au plus tard à quinze heures, Clarence et Léon en profitent souvent pour aller jouer avec leurs copains et copines des alentours ou vont à leur cours d’anglais ou à leur activité sportive. Brieuc attend chaque semaine avec impatience le jour de la toy library, jour où il va pouvoir emprunter de nouveaux jeux! Il emprunte le plus souvent de gros engins tels que tractopelle, camion benne, camion poubelle.
Après le parc Tongariro, nous avons roulé sur une belle route dans les terres, sans village à traverser, ce qui a été plutôt rare de puis le début de notre périple dans l’île du Nord. Nous avons rejoint la périphérie de Palmerston North puis la côte ouest jusqu’à Paekakariki, village situé à une quarantaine de minutes au nord de Wellington. Nous y avons passé la soirée, la nuit et une partie de la matinée du lendemain. La plage était très agréable, nous avons pu y observer de nombreux pêcheurs équipés d’une longue ligne (palangre) à laquelle sont accrochés une bonne vingtaine d’hameçons. La tête de ligne est entraînée vers le large au moyen d’un flotteur motorisé en forme de requin! La ligne est ramenée au bout d’une heure ou une heure trente. Nous n’avions jamais vu un tel système. Les poissons pêchés étaient beaux et de grande taille! Nous avons aussi profité de cette mer si calme pour nous baigner. C’était notre dernière baignade sur l’île du Nord! En face de cette plage se trouve une île nommée Kapiti island. Ensuite nous avons rejoint en voiture Wellington pour prendre le ferry et rejoindre Picton. La traversée a été fort agréable. Nous avons profité du beau temps et sommes restés à l’extérieur tout le long du trajet en admirant Wellington sous un beau soleil puis les Malborough Sounds sur l’île du Sud. Nous avons également sympathisé avec deux couples français en vacances en Nouvelle Zélande.
Arrivés à Picton en fin d’après-midi, nous avons retrouvé à la tombée de la nuit notre chère petite ville de Nelson et notre maison .
Nous avons terminé un beau voyage sur l’île du Nord. Notre coup de cœur a été la région du Northland. Nous avons apprécié les nombreuses baignades dans la mer durant ce séjour, les températures assez élevées comparativement à l’île du Sud un mois plus tôt. La grande période touristique étant terminée, nous avons apprécié le peu de fréquentation des campings.
Nous avons tous les cinq largement fait progresser nos talents de campeurs! Nous avons planté et déplanté la tente onze fois durant ces trois semaines et toute la famille a participé. Autant être efficace, cela laissait plus de temps pour jouer et découvrir le pays! Le temps de montage et démontage a dû être divisé par deux entre les premiers jours dans l’île du Sud et ce séjour! Idem pour le remplissage du coffre, où à la fin le moindre objet avait sa place attitrée!
L’île du Nord et l’île du Sud sont deux îles bien différentes, la première étant beaucoup plus peuplée. Les paysages sont moins spectaculaires dans l’île du Nord mais certains lieux ciblés sont superbes. L’île du Nord offre des lieux de baignade et plage très nombreux tandis que l’île du Sud comprend plus de massifs montagneux.
Nous pouvons dire que nous connaissons aujourd’hui mieux la Nouvelle Zélande que la France! Finalement nous connaissons plus de lieux en NZ que la majorité des Kiwis. Nos enfants seront montés dans la tour d’Auckland avant de monter dans la tour Eiffel! Nous voulions profiter de ce grand séjour au bout du monde pour découvrir au maximum de ce pays et nous l’avons fait avec joie et émerveillement.
Nous voici maintenant à Nelson pour trois mois plus calmes. L’automne arrive petit à petit et nous allons bientôt reprendre nos feux de bois dans la maison!
Mercredi 27 mars, nous avons rejoint Rotorua. Cette ville se trouve dans une région très volcanique de Nouvelle-Zélande et est connue pour son intense activité géothermique et le tourisme qui en découle. C’est d’ailleurs un des coins les plus visités de l’île du Nord. Nous avons trouvé un camping relativement calme, bordé par un ruisseau à quelques minutes de la ville. Des kayaks à disposition nous ont permis de nous amuser et de rejoindre le lac de Rotorua. Clarence et Léon se sont fait une grosse frayeur en approchant involontairement de très près un gros chien de garde qui n’avait pas l’air commode ! Clarence en est même tombée à l’eau !
Le lendemain nous avons eu droit à la pluie toute la journée ; il faut bien que ça arrive de temps en temps . L’après midi nous sommes allés dans un établissement de bains avec différentes piscines entre 33 et 40°C dont certaines avec de l’eau soufrée des sources. D’ailleurs une forte odeur d’œuf pourri plane sur la ville. Toute la famille s’est laissée ramollir pendant deux heures… Nous sommes allés ensuite voir les abords du lac où se situaient les premières sources chaudes exploitées au 19ème siècle.
Jeudi, nous avons continué notre route vers le sud et sommes allés nous baigner dans une rivière chaude, Kerosene Creek, perdue en pleine nature. Incroyable: l’eau était à la température idéale environ 37 degrés.
Un peu plus loin nous avons visité Wai-O-Tapu, un parc exceptionnel pour ses phénomènes géothermiques: concrétions de soufre, cratères fumants et rugissants, bassins effervescents, concrétions rouges, bassins de boue bouillonnante, lac vert fluorescent. De quoi tenir les sens en éveil. Les différentes couleurs sont dues aux ions métalliques qui précipitent au contact du dioxide de carbone, fer, argent, or, antimoine, mercure etc.
Le soir nous avons dormi à Taupo, ville se situant au centre de l’île, au bord du lac du même nom. Ce lac est immense et est formé par un immense cratère de volcan. Ce supervolcan a connu une gigantesque éruption il y a 25000 ans. Il est toujours actif et la dernière éruption date de la fin du 19ème siècle.
Vendredi, en poursuivant notre route vers Wellington au bord du lac Taupo, Léon a découvert une drôle de pierre qui flotte et que nous avons d’abord prise pour un morceau de polystyrène ou de polyuréthane usé ! Il s’agit en fait de roche volcanique extrudée par les gaz brûlants du volcan. Très étonnant. Puis nous avons fait une incursion dans le parc Tongariro au sud de la zone volcanique de Taupo. La région est désertique. S’y trouvent plusieurs volcans actifs dont le Ruapehu culminant à 2797 m. Nous sommes passés au village de Whakapapa où se trouve un centre d’information sur le volcan. Nous avons poussé jusqu’à la station de ski d’Iwikau qui s’étale sur les pentes du volcan. Quand on voit les blocs de pierre noire si rugueux, on a du mal à imaginer qu’on puisse skier dessus l’hiver. Le volcan est toujours en activité et crache des boulets, de la cendre, de la boue fumante de temps à autres. Un système d’alerte permet de prévenir les personnes qui se trouvent aux environs.
Pour résumer, nous avons trouvé cette zone volcanique exceptionnelle avec toutes ses curiosités géologiques impressionnantes: sources et rivières chaudes, fumerolles et fumées soufrées, concrétions, volcans. On sent que la Terre est bien vivante !