10 semaines à l’école néo-zélandaise

Clarence et Léon sont en train de terminer leur expérience à l’école Nelson Central School. Ils auront passé au total dix semaines. Il ne reste qu’une dernière semaine d’école avant les grandes vacances.

Les enfants ont pu remarquer des différences entre l’école française et l’école néo-zélandaise. Voici quelques mots décrivant les grandes caractéristiques de l’école néo-zélandaise:

espaces verts, liberté, assemblée, informatique, maori, pieds nus, lunch box, piscine, moins de travail scolaire.

Espaces verts: les espaces verts sont nombreux au sein de l’école: grande pelouse pour jouer au foot et faire de la gymnastique, aire de jeux comprenant tyrolienne, parcours, grand toboggan, petit jardin sensoriel, grand espace pour le rugby et beaucoup de petits chemins et recoins propices aux jeux d’imagination.

Liberté : dehors les enfants sont libres de jouer partout et les portes de l’école sont toujours ouvertes. 
En classe les enfants bougent régulièrement: ils passent du temps assis par terre au coin regroupement ou alors à leur table. Les enfants peuvent également apporter leur jeux personnels de la maison.

Informatique: les enfants manipulent souvent les ordinateurs et les tablettes pour travailler ou jouer, pour naviguer sur internet … Ils peuvent même également travailler tout en écoutant leur chanson préférée sur YouTube!

Assemblée: les classes se retrouvent régulièrement dehors ou à la bibliothèque à l’occasion d’une célébration d’accueil de nouveaux élèves, lors de la remise de récompense pour les enfants concernés, lors de l’annonce d’informations collectives. Cette assemblée débute toujours par l’hymne national chanté par l’ensemble des élèves. 

Maori: la langue maorie issue des premiers habitants de NZ est présente à l’école. Il y a des classes bilingues dans lesquelles la langue parlée est en grande partie le maori. Dans les autres classes, la majorité du temps la langue parlée est l’anglais. Toutefois des rituels de la classe se font en langue maorie. Certains enseignants utilisent le maori plus que d’autres en fonction de leurs envies et de leur maîtrise de la langue. Dans chaque classe, on peut trouver notamment des affiches en maori comme les chiffres, les jours de la semaine, les couleurs, les parties du corps…

Pieds nus: en NZ il est courant de voir des personnes et plus particulièrement des enfants se balader pieds nus été comme hiver. A l’école les habitudes sont les mêmes et les enfants peuvent être pieds nus en classe et dans la cour. Ils sont libres de choisir!

Lunch box: la pause de midi dure une heure mais en réalité les petits kiwis se posent à peine dix minutes. Ils veulent ensuite avoir le temps de jouer. Habituellement ils déjeunent dehors. Gare aux mouettes voleuses! En cas de mauvais temps les enfants déjeunent dans leur classe.

Piscine: l’école comporte une piscine extérieure. Dès la fin novembre, les classes vont se baigner plusieurs fois par semaine voire tous les jours. Même s’il pleut, ce n’est pas grave, les enfants qui le souhaitent se baignent!

Conclusion:
nous avons l’impression que l’école en Nouvelle-Zélande n’est pas seulement un lieu d’apprentissage mais un véritable espace de vie. Les enfants passent beaucoup de temps à l’école de 8h45 à 15h avec une heure de pause à midi cinq jours par semaine. Il y a un peu moins de vacances qu’en France. Les exigences scolaires pour les classes de primaire nous paraissent moins exigeantes qu’en France.
Les professeurs ont l’air d’avoir moins la pression des résultats ou des parents! Les enfants s’entraident beaucoup,  ils ont l’air responsables et plus calmes qu’en France d’après Clarence et Léon. Quelle en est la cause? Les règles sont moins nombreuses mais appliquées, les professeurs font confiance à leurs élèves, les encouragent et les enfants se corrigent mutuellement positivement. 

Cette comparaison du système scolaire néo-zélandais et français fait réfléchir… 

Il faut tout de même garder à l’esprit que le contexte sécuritaire n’est pas le même qu’en France, ni la place disponible pour les grands espaces verts.

Clarence et Léon ont beaucoup aimé cette expérience à l’école et chaque matin ils sont pressés de s’y rendre. Ils se sont fait des amis et comprennent mieux l’anglais. Ils resteraient bien plus longtemps à l’école mais il va falloir reprendre le rythme de l’école à la maison avec leur papa dès janvier!

Aurélie avec l’aide de Clarence et Léon

Farewell Spit

Depuis début novembre nous attendions que la météo nous annonce une weekend idéal pour aller à l’assaut de la pointe Nord de l’île du Sud: ce fut le weekend du 7 au 9 décembre. Pendant que les gilets jaunes mettaient la France sans dessus dessous, nous explorions les grands espaces!

Arrivés le vendredi soir, nous avons planté la tente à Puponga, dernier hameau avant la pointe. Nous avons commencé à explorer les lieux sous un magnifique coucher de soleil.

Le lendemain nous nous sommes engagés sur la pointe. Farewell spit est une langue de sable de 35 km qui protège au sud la baie de Nelson des vents et courants impétueux de l’océan pacifique situé au nord. L’endroit, exceptionnel, est préservé. C’est un lieu privilégié pour observer les oiseaux qui s’y regroupent en masse. Certains oiseaux migrateurs viennent d’Amérique ou de Russie.  Nous avons surtout vu des cygnes noirs. Plus on s’avance, plus la pointe est désertique: les pâturages cèdent la place aux aux buissons puis aux dunes.  

Une vidéo en bonus:

Le lendemain, nous sommes allés explorer la côte nord un peu plus à l’ouest. Nous sommes d’abord allés voir « Cape Farewell », la partie la plus au Nord, nommée ainsi par le navigateur Abel Tasman quand il quitta la Nouvelle Zélande après l’avoir explorée (Cape Farewell=terre d’adieu). Nous avons observé des bébés phoques.

Nous sommes ensuite allés vers la magnifique plage de Wharariki. Des paysages à couper le souffle…et un vent à écorner des bœufs! De quoi nous faire ressentir ce que doit être une tempête de sable dans le désert: le sable s’infiltre partout, on peine à avancer. On se sent bien petit face aux éléments de la nature. Nous avons réussi à pique-niquer à l’abri dans un repli de la dune mais n’avons pas pu rester sur la plage à cause du vent.

Ensuite, en repartant, nous nous sommes arrêtés à Parapara dans la Golden Bay où nous avons ramassé des coquillages qu’on appelle des pipis (!)  et qui ressemblent à des palourdes. Un régal!