Nous sommes arrivés en fin de matinée à notre lieu d’hébergement d’Auckland. Nous avons profité de l’après-midi et de la soirée pour visiter la ville. Notre objectif principal, si ce n’est le seul, était de voir de près cette fameuse tour d’Auckland. Nous l’avions promis aux enfants. Léon avait étudié la question depuis plusieurs semaines et avait motivé les troupes! Cette tour en béton a été construite en 1997 et sert avant tout à la transmission de la télévision et de la radio dans la région d’Auckland. Elle mesure 328 mètres, soit 4 mètres de plus que la tour Eiffel. Nous nous sommes payé le luxe de monter en haut de la tour d’où on a une vue imprenable sur la ville et sa baie. On pouvait aussi marcher sur une vitre au sol et voir les passants en contrebas. Vertigineux! Sur un écran, on pouvait aussi observer des personnes se préparant à sauter à l’élastique depuis le haut de la tour.
Nous nous sommes ensuite promenés dans le quartier autour du front de mer, très animé en cette soirée de samedi. Nous avons mangé un hamburger dans une brasserie du port pour nous immerger dans cette ambiance.
Arrivée à Auckland
La Sky Tower (la fameuse tour)
Impressionnant!
Front de mer
La tour, toujours
Auckland nous a beaucoup plu. La ville est entourée d’eau et aérée. Elle paraît animée et décontractée. Il semble y faire bon vivre.
Le lendemain nous avons quitté Auckland pour la péninsule de Coromandel,
Dimanche 17, nous avons contourné la ville d’Auckland qui est entourée par la mer à l’Est et à l’Ouest. Nous avons eu un petit aperçu des quelques ralentissements dus aux retours de week-end des habitants d’Auckland ! De loin, nous avons vu la fameuse grande tour Sky Tower du centre ville tant attendue par les enfants qui l’avaient repérée dans les guides touristiques. Nous avons rejoint Muriwai Beach, situé à 40 minutes au nord-ouest d’Auckland sur la côte Ouest, où nous avons passé la nuit. Le lendemain matin nous avons profité de la belle plage de sable fin très appréciée des surfeurs et des baigneurs.
Ensuite nous avons repris la route pour aller à la découverte de la région du Northland, très étendue. Nous avons été surpris par le nombre de petits villages que nous avons traversés. L’île du Nord est très peuplée par rapport à l’île du Sud. Depuis le début de notre séjour dans l’île du Nord nous n’avons pas eu cette impression d’être loin de toute vie humaine ou d’habitation, contrairement à ce que nous avions pu ressentir dans l’île du Sud.
Nous avons rejoint la forêt Waipoua, réputée pour les immenses et très vieux arbres nommés Kauri trees. Nous avons dormi dans un camping tenu par des Maoris en plein milieu de cette forêt. Nous avons sympathisé avec un couple allemand avec leur jeune bébé. Les enfants se sont bien occupés du bébé et ils ont été ravis de le porter. Le soir, nous avons participé à une promenade nocturne dans la forêt, organisé par le propriétaire maori du camping. Avant de nous engager sur le sentier, chacun a dû nettoyer ses chaussures, pour éviter la propagation d’une champignon qui depuis quelques années décime les Kauris en Nouvelle-Zélande. Au cours de la promenade, le guide nous a raconté l’histoire des arbres Kauris, l’organisation de protection de ces arbres, le désastre écologique des forêts de pins plantés intensivement en Nouvelle Zélande. Il nous a parlé des oiseaux kiwis qui habitent dans cette forêt. Nous avons pu les entendre mais nous ne les avons pas vus. Le mâle et la femelle ont des cris très différents. Le mâle ayant un cri plus aigu que la femelle. Ces oiseaux vivent la nuit. Ils sont très menacés par les chiens, les cochons sauvages et les rongeurs, autant d’espèces d’animaux qui ont été introduites, volontairement ou non, par les Européens. Les œufs des kiwis sont couvés pendant soixante-dix jours par le mâle. A leur naissance, les poussins ont une espérance de vie très faible de l’ordre de vingt pour cent à cause des nombreux prédateurs. Nous n’avons pas vu de vers luisants car la forêt était trop sèche. Durant la nuit, nous avons entendu de nouveaux les cris des kiwis.
La rivière Waipoua
Tane Mahuta (Kauri)
Le lendemain matin nous nous sommes baignés dans la rivière Waipoua, considérée comme sacrée par les Maoris, puis nous avons traversé la forêt du même nom en voiture puis à pied. Nous avons dû là aussi nous laver les chaussures avant d’emprunter les sentiers de la forêt pour éviter de contaminer les kauris et essayer de préserver le plus longtemps possible ces arbres millénaires ! Nous n’avons pas le droit de nous en approcher de trop près. Nous avons notamment admiré le plus haut kauri de la Nouvelle Zélande, le Tane Mahuta d’une hauteur de 51 mètres et d’une circonférence de 14 mètres. Les experts du conservatoire du territoire estiment son âge à environ 2000 ans. Impressionnant! Nous avons également admiré d’autres kauris, les « four sisters », quatre kauris poussant côte à côte, quelques autres kauris dont leur âge dépasse le millénaire, ainsi que de grandes fougères et des palmiers.
Ensuite nous avons repris la voiture et nous nous sommes dirigés vers l’extrême nord de l’île qui a la forme d’un doigt. Nous avons pris un petit ferry en voiture pour raccourcir le trajet, ce n’était pas prévu au départ mais notre GPS nous l’a proposé sans nous prévenir! Le trajet a duré une vingtaine de minutes de Rawene à Kohukohu. Puis nous sommes arrivés dans la péninsule étroite et avons longé en voiture l’immense plage de 96 kilomètres nommés « Ninety miles beach ». Nous avons choisi un camping pittoresque à Hukatere, perdu au milieu des dunes, avec une belle vue sur la mer. C’était très calme et la propriétaire était charmante. Elle nous a même proposé d’utiliser une cabine contenant des lits gratuitement. Clarence a choisi d’y dormir et a apprécié d’avoir un peu plus d’espace et d’être séparée de ses frères le temps de deux nuits!
Après la nuit, mardi 19 mars, nous nous sommes baignés dans la mer puis avons pris la voiture pour nous rendre à l’extrémité nord de la ninety miles beach où se trouvent d’immenses dunes de sable. Nous avons loué des planches (sandy board) au pied des dunes afin de glisser sur celles-ci. Nous sommes montés en haut des dunes, la vue était splendide, surplombant la grande plage. Brieuc n’est pas descendu seul sur une planche, nous l’avons pris sur notre dos. Nous nous sommes bien amusés ! Nous avons beaucoup apprécié les descentes, un peu moins les montées ! A la fin on recrachait du sable par les yeux, le nez et les oreilles!
Camping sur les dunes
Ninety Miles Beach
Dunes Te Paki
Sandy Board
Où est la remontée mécanique??
Quelle belle route!
Après nous avons rejoint le parking du Cape Reinga en voiture et avons marché jusqu’à l’extrémité nord de l’île où se trouve un joli phare. La vue était superbe, la mer très calme, et le bleu du ciel rendait le lieu magique. Il a fallu beaucoup rouler pour nous rendre jusqu’au bout du bout de la NZ mais nous ne sommes pas déçus du voyage ! Au retour nous voulions prendre la grande plage en voiture depuis les grandes dunes jusqu’au camping mais faute de 4X4 nous avons renoncé suite aux conseils de certains. En effet à marée basse la ninety miles beach devient une route nationale officielle. Nous sommes rentrés en voiture à Hukatere près de notre camping et avons emprunté la plage à ce niveau là en direction du Sud. Nous avons roulé à 110 kilomètres heure sur la plage ! Mémorable! Le conducteur s’est bien amusé!
Mercredi 20 mars, nous avons quitté la côte ouest du Northland et sommes redescendus par la côte est, bien plus découpée. Nous avons fait un premier arrêt à Waitangi, ville dans laquelle le traité de Waitangi entre les Maoris et les Britanniques avait été signé le 6 février 1840. Puis nous avons pêché de nombreuses et grosses coques à côté de Whangaroa dans une baie marécageuse. Nous étions bien boueux après la belle pêche, surtout Brieuc ! Ensuite, nous avons fait une pause baignade sur une belle plage à Wainui. Enfin, nous avons rejoint un camping particulier dans son genre car il se trouvait dans une réserve située sur la péninsule d’Ahora island où un couple de kiwis oiseaux est protégé et ces derniers peuvent être observés parfois la nuit dans la forêt. A peine arrivés au camping, sous la pluie cette fois-ci, il a fallu s’activer pour s’installer et être prêts à la tombée de la nuit pour aller essayer d’observer les kiwis. Les enfants étaient très excités ! Nous sommes partis à la recherche des kiwis, munis de lampes rouges pour ne pas les effrayer. Nous les avons entendus distinctement mais seul François-Yves a pu en apercevoir un de loin. La pluie nous a gênés car le bruit des gouttes nous empêchait d’entendre les kiwis gratter à la recherche de nourriture,et donc de les localiser.
Aroha Island
A la poursuite du kiwi
Pêche aux coques
La grotte de Waipu
Camping dans le champ devant la grotte
Le lendemain matin, jeudi 21 mars, nous avons poursuivi notre route en direction de Bay of islands (baie des îles). Nous avons trouvé la région très belle. Nous avons emprunté d’abord une route puis une piste pour rejoindre « Assassination Cove », lieu historique où des explorateurs français menés par le navigateur Marion-Dufresne avaient accosté en 1772. Dans les premiers temps, ils avaient sympathisé avec les Maoris installés en ces lieux. Malheureusement les relations se sont ensuite déteriorées pour des raisons inconnues et l’histoire s’est mal terminée car les Maoris ont attaqué les Français et en ont mangé certains dont Marion-Dufresne. Les Français à leur tour ont riposté et ont anéanti le village. Cette expédition était la quatrième expédition européenne à visiter la Nouvelle-Zélande. Elle a eu des répercussions importantes: le récit des rescapés en Europe a mis fin au mythe du bon sauvage et a découragé les Français de s’investir davantage en Nouvelle-Zélande. De leur côté, les Maoris ont eu peur des Français pendant longtemps, ce qui les aurait poussé à se mettre sous la protection des Anglais quelques décennies plus tard.
Après, nous nous sommes dirigés vers les grottes de Waipu situées à l’intérieur des terres, qui étaient très accessibles. Equipés de nos lampes, nous avons marché les pieds dans l’eau et avons pu avancer et admirer de beaux vers luisants et des stalagmites. Nous avons campé sur place et sommes partis tôt le lendemain pour Auckland.
Nous avons roulé pour nous rendre dans un joli petit hameau, Kawhia, située environ à mi-distance entre New Plymouth et Auckland, dans une baie abritée et très belle. Nous nous sommes installés dans un camping en bordure de l’eau. Cette région est majoritairement habitée par des Maoris car les terres appartiennent à une tribu (iwi) maorie. Le soir même de notre arrivée nous avons appris le tragique attentat à Christchurch. Les personnes rencontrées ce soir là étaient sous le choc et nous aussi.
Le samedi matin, le 16 mars, nous nous sommes rendus sur une plage située sur la côte ouest de l’océan, au niveau de Kawhia, sur laquelle des sources d’eau chaude sont ressenties à marée basse. Armés de nos pelles, prêtées par le camping, nous avons creusé et avons découvert ces sources chaudes. Nous avons pu sentir, surtout par les pieds immergés dans le sable, ces sources de chaleur assez surprenantes. Nous avons passé un bon moment! Ce lieu n’est pas très connu des touristes. Il appartient à des Maoris et ces derniers ne cherchent pas à ce que cette plage devienne un lieu touristique.
L’après-midi,
nous avons continué à profiter du beau temps et de la chaleur pour
nous baigner dans la baie dans le centre de Kawhia. Le sable de la
plage était très noir et les enfants se sont bien maquillés la
peau !
Le camping
La baie
A la recherche de l’eau chaude
Kawhia
Les monstres
Le dimanche matin, nous avons quitté Kawhia et avons rejoint un village, Raglan, situé dans une baie abritée un peu plus au nord. Nous avons remarqué le dynamisme de ce village grâce aux nombreuses activités variées que les kiwis peuvent pratiquer : la baignade, les sauts depuis le ponton ou le pont, la pêche aux coques et aux moules, le kayak, les sorties en bateau. On se serait cru dans les Oukilé à Raglan (les lecteurs assidus de Pomme d’Api comprendront…). Nous nous sommes baignés dans la baie puis nous avons rejoint les plages de cailloux Manu Bay puis Whale Bay de la côte ouest très appréciés des surfeurs en raison des grosses vagues. Ce jour là, la mer était très calme.
Raglan
Nous avons poursuivi la route en direction de la périphérie d’Auckland.
Nous avons quitté Wellington mercredi 13 mars dans la matinée et avons longé la côté ouest de l’île du Sud pour rejoindre la ville de New Plymouth après environ 4h30 de route. A côté de cette ville, à une trentaine de kilomètres, se trouve un grand volcan appelé le mont Taranaki ou mont Egmont qui domine la région du haut de ses 2518 mètres. Malheureusement le mauvais temps ne nous a pas permis de l’apercevoir. Ce volcan marque le profil de la côte Sud Ouest de l’Ile du Nord et se voit très bien sur la carte, car au 19ème siècle, un cartographe a tracé les limites du parc national du volcan au compas. A l’intérieur du cercle: la forêt pluviale. A l’extérieur, les terres ont été transformées en champs et pâturages.
Le jeudi matin nous avons décidé de débuter l’ascension du volcan à pied depuis le parking Egmond Nord situé à environ 950 mètres d’altitude malgré le temps médiocre. Nous nous sommes élevés jusqu’à 1470m, près d’une antenne de télécommunication, puis sommes redescendus par un autre chemin sportif! Nous avons regretté de ne pas bénéficier de la vue sur la mer à cause des nuages puis de la pluie. Le retour a été plus long que prévu et la pluie nous a bien mouillés. Les enfants ont été endurants et courageux. Au menu: descente très raide, de nombreux escaliers avec de hautes marches, des racines, un terrain détrempé, le tout dans un cadre magnifique de forêts tropicales. Nous n’avons pas croisé grand monde!
Le soir, nous avons passé la soirée à New Plymouth avec le cousin d’Aurélie habitant en Nouvelle Zélande depuis une dizaine d’année. Après l’effort de la journée, ce fut le réconfort! Bonne soirée d’échanges et un bon repas au coin du feu!
Le lendemain, nous avons profité de la plage en contre bas du camping avant de reprendre la route vers le Nord.
Après deux semaines à Nelson, bien occupés entre les rangements, les cours, l’anniversaire de Clarence puis celui de Brieuc, nous sommes repartis tous les cinq pour de nouvelles aventures dans l’île du Nord. Les bagages ont été vite bouclés: sacs de voyage, duvets, tente, camping gaz ont repris leur place dans la voiture! Nous avons quitté Nelson lundi 11 mars au matin direction Picton pour prendre le ferry et nous rendre ainsi à Wellington située au sud de l’île du nord. Cela a été une sacrée expérience pour les enfants de monter avec notre voiture dans le bateau. La traversée a duré trois heures trente, la mer était calme. Les enfants ont passé du temps dans la salle de jeux du bateau comprenant notamment des tablettes de jeux et la télé pour leur plus grand plaisir! Quant à nous, nous en avons profité pour bouquiner. Quelques temps avant notre arrivée à Wellington, nous avons aperçu quelques petits dauphins d’Hector dans la mer.
Wellington, capitale politique et administrative du pays, se situe entre le port et les collines qui entourent la baie. C ‘est une ville très animée. De nombreuses terrasses et restaurants longent le port. A notre arrivée, nous nous sommes baladés sur le front de mer, avons aperçu le célèbre musée Te Papa, puis nous sommes rentrés à notre hôtel par les rues commerçantes.
Le mardi matin nous avons visité le musée Te Papa. Il s’agit d’un très grand musée national, Te papa signifie « le lieu des trésors » en maori. Son bâtiment, imposant en bord de mer, comprend différents niveaux qui présentent la Nouvelle Zélande d’un point de vue géologique et géographique, puis historique et culturel. Nous nous sommes attardés dans le niveau expliquant l’histoire de la Nouvelle Zélande depuis l’arrivée des Maoris vers 1200 venant des îles lointaines du Pacifique par canots à voile et puis l’arrivée des premiers européens vers 1800. Nous avons également passé du temps au musée dans la partie consacrée aux trésors maoris. Nous avons pu admirer de superbes canots à voile, des sculptures maories en bois, des maisons dont le toit était fait en feuilles de palmier… et une copie d’un extrait du fameux traité de Waitangi signé entre les Maoris et la couronne britannique le 6 février 1840 et accordant aux deux partis une souveraineté partagée sur la Nouvelle Zélande en contrepartie de la protection par la couronne britannique vis à vis d’agresseurs extérieurs (comme les Français par exemple…). Ce traité fût signé à la fois en langue maorie et en langue anglaise, ce qui sur certains points laisse place à l’interprétation et à quelques controverses..
Wellington n’est pas une ville très dense sauf le cœur du centre ville. On peut vite en sortir et rejoindre la côte sud qui semble très agréable.
Dans l’après-midi, nous nous sommes rendus à quelques kilomètres en dehors du centre de Wellington au monastère des sœurs de la compassion, ordre fondé en 1872 par Suzanne Aubert, une sœur missionnaire Française d’origine lyonnaise qui a consacré sa vie aux plus pauvres et s’est notamment beaucoup occupée des Maoris. Elle a été une personne majeure dans l’expansion du catholicisme en Nouvelle Zélande. Elle pourrait devenir la première sainte néo-zélandaise d’ici quelque années si son procès en béatification va à son terme.
L’anniversaire de Brieuc a été fêté au Kindergarten la veille du jour J. Brieuc attendait avec impatience cette date car il savait notamment qu’il allait s’asseoir sur la chaise du roi! En effet le jour de l’anniversaire d’un enfant, celui-ci décore sa couronne d’anniversaire comme il le souhaite, il peut la préparer avec ses parents.
Brieuc a donc décoré avec soin sa couronne, en ma présence. Puis avant le goûter du matin, il s’est assis en face de tous ses camarades sur la chaise du roi avec sa belle couronne sur la tête, les enfants ont chanté « Happy birthday to you », nous avons chanté ensuite « Joyeux anniversaire » et il a soufflé ses 5 bougies! Brieuc était si heureux! Il a gardé sa couronne toute la journée sur la tête!
Le lendemain, c’était le jour J, nous avons fêté l’anniversaire de Brieuc en famille. Il était pressé d’ouvrir ses cadeaux! L’après-midi, nous sommes allés au musée de Nelson voir une exposition sur les pré-dinosaures.
Le 26 février après midi, mes copines tapèrent à la porte, je me demandais pourquoi, mes copines étaient là car je n’étais pas au courant. Après avoir soufflé mes bougies et ouvert mes cadeaux on nous annonça qu’on allait aller à l’aquatic centre: une piscine où il y a des vagues, des rochers et le sol ressemble à du sable. Il y avait aussi des spas. Après on a fait un repas pizza sur la plage. Quelle bonne journée!
Nous avons quitté les lacs Pukaki et Tekapo du centre de l’île en direction de la côte est sur la Banks Peninsula, péninsule située au niveau de Christchurch (ville la plus grande de l’île du sud). Le trajet en voiture nous a pris une bonne partie de la journée. L’arrivée sur la Banks Peninsula était superbe, le ciel bleu était magnifique. La route sinueuse très vallonnée nous a permis d’avoir une très belle vue sur la principale ville de cette péninsule, Akaroa, et sur la côte très découpée. Nous avons choisi un camping assez sauvage situé à Okains Bay. Situé derrière une belle plage de sable, le lieu était magique et a convaincu Léon, Clarence et François-Yves de passer la nuit à la belle étoile. Nous avons choisi de rester trois nuits et avons apprécié le lieu pour le calme, le paysage, la plage et les nombreux coquillages que nous avons pêchés: moules, coques, pipis (bien qu’ils fassent pipi lorsqu’on les attrape, leur nom vient du maori et non pas du français!). Nous avons passé du temps avec une famille de Parisiens qui font le tour du monde et qui se sont installés juste à côté de notre emplacement. Ils avaient trois enfants du même âge que les nôtres. Les enfants étaient ravis et se sont bien amusés. Ils ont notamment profité intensément des deux tyroliennes du camping.
Au fond, Okains Bay
Notre campement
Coucher de soleil
Pêche
Nous avons découvert également le joli village d’Akaroa. Historiquement, cette vallée était peuplée par des Maoris puis en 1838 un baleinier français Jean-François Langlois se rendit sur la péninsule et eut l’idée de coloniser Akaroa. Il rentra en France et convainquit ses compatriotes de fonder une colonie. Alors un groupe de Français, venu de Paris, revint sur les lieux d’Akaroa en 1840. Malheureusement ils arrivèrent trop tard. En effet le traité de Waitangi (par ce traité la Nouvelle-Zélande devint une colonie britannique) avait été signé quelques mois auparavant en février 1840 avec les Maoris, et les Britanniques avaient dressé leur drapeau à Akaroa quelques jours avant le retour de Langlois. La tentative de la colonisation française échoua! Mais Akaroa a toujours revendiqué son influence française et nous avons pu voir des noms de rues en français tels que « Rue Jolie » et « Rue Lavaud » mais également des petits commerces : « L’Hotel », « Ma Chérie », « La Boucherie du Village » et une boulangerie. Nous avons donc acheté notre baguette française qui fut bien croustillante!
La baie d’Akaroa
Akaroa
Pour clôturer notre tour de l’île du Sud nous avons quitté la Banks Peninsula samedi en début d’après-midi et avons fait un petit tour dans la grande ville de Christchurch qui fut en grande partie démolie par deux tremblements de terre consécutifs en 2010 et 2011. De nombreux chantiers étaient présents dans la ville, la cathédrale a été en grande partie démolie et un projet de travaux est en cours. Nous avons ressenti dans cette ville une impression étrange due à ces travaux encore très présents. Nous avons dormi dans une cabine au nord de Christchurch à Waikuku en bord de mer.
Plage de Waikuku par mauvais temps
Le lendemain nous avons pris la voiture pour rejoindre Nelson. Nous avons fait une toute petite halte à Hanmer Springs pour découvrir ce village montagnard touristique très apprécié des Kiwis et réputé pour ses sources d’eau chaude, son complexe de piscine/ spas et ses activités de plein air.
Ainsi s’est achevé notre tour de l’île du Sud. Prévu pour durer deux semaines, nous l’avons rallongé d’une semaine car nous avons rapidement réalisé que deux semaines seraient nécessaires pour visiter ce que nous voulions voir, même si nous avions déjà visité la région autour de Nelson. Nous avons été marqués par la variété des paysages, par le côté sauvage et relativement intact des lieux. Il y a de plus en plus de touristes mais ceux-ci sont cantonnés et ne peuvent pas aller n’importe où. Il y a peu de constructions. D’ailleurs le mode de tourisme principal est le camping, surtout en camping-car et van. Mais pour nous c’était sous tente, avec quelques nuits passées dans des cabines. Lors de ce tour nous avons croisé beaucoup d’étrangers essentiellement des Chinois (en vacances pour le nouvel an chinois), des Français et des Allemands. Les enfants étaient tout contents dès qu’ils entendaient parler français et n’hésitaient pas à nouer la conversation!
Nous faisons maintenant une pose de deux semaines à Nelson avant de repartir pour l’île du Nord!