Un aperçu de l’immensité australienne

Au revoir Nelson

Nous avons quitté Nelson le samedi 29 juin avec un pincement au cœur. Après avoir dit au revoir à nos amis, refait et pesé minutieusement nos valises, vendu ou donné tout ce que nous ne pouvions pas emporter en France, nettoyé la maison, nous étions prêts à quitter ce beau pays où nous avons passé une année exceptionnelle. Rebecca et Alain avec qui nous échangions nos maisons respectives nous ont aimablement conduits à l’aéroport. Et là, le stress a commencé: nous avons cru qu’Aurélie allait devoir passer quelques jours supplémentaires en Nouvelle-Zélande à cause de son visa pour l’Australie qui était à son nom d’épouse au lieu du nom de jeune fille. Il faut dire que nous avons réalisé qu’il nous fallait des visas la veille au soir à minuit et que nous les avons fait à la hâte sur internet! Finalement tout s’est arrangé et nous avons pu tous embarquer. Nos valises flirtant avec la limite de poids autorisée, nous avons aussi dû transférer 300g par-ci, 100g par là…

Après une escale à Auckland nous avons pris notre vol pour Brisbane, sur la côte Est australienne, où nous avons passé la nuit. Le lendemain nous avons pris notre vol pour Darwin situé au nord de l’Australie. Nous sommes allés ensuite directement récupérer notre camping car. Après deux heures de formalités et de rangement de bagages nous repartions au volant du monstre.

Darwin, à l’extrême Nord de l’Australie

Nous sommes restés deux jours à Darwin pour visiter, prendre en main l’engin et faire les courses avant de partir pour l’immensité australienne. Darwin se situe sur la côte au Nord de l’Australie. C’est la capitale des Territoires du Nord (Northern Territories). Le climat y est tropical avec une saison sèche en hiver et une saison humide en été. En ce moment c’est la saison sèche car nous sommes en hiver. C’est simple: il fait 30 à 32°C tous les jours avec un grand ciel bleu. C’est idyllique! En bord de mer en plus. Sauf que… il est déconseillé de se baigner à cause des crocodiles et des méduses qui peuvent provoquer la mort par arrêt cardiaque en deux minutes. De quoi refroidir les ardeurs des plus motivés.

Les temps forts de notre séjour à Darwin

  • Le marché nocturne sur la plage de Mindil . Premier contact (visuel) avec un python.
  • La baignade dans la grande piscine du front de mer suivie d’un feu d’artifice pour la fête locale à l’occasion de l’anniversaire de la création de la région des Territoires du Nord. Les feux d’artifice « spontanés » des australiens se sont prolongés tard dans la nuit.
  • Visite du centre de Darwin dont on fait vite le tour.
  • Pique-nique sur l’esplanade du parc du bicentenaire et nombreux jeux pour les enfants avec eau, sable, immense toile d’araignée.
  • Visite du musée de Darwin sur l’histoire de Darwin, les Aborigènes, la vie sauvage. Le parking du musée nous plaît tellement que nous y passons la nuit!
  • Petit déjeuner à la pointe « East point » avec superbe vue sur la mer. Dans un parc nous voyons des wallabies.

L’aventure

Ensuite l’aventure a vraiment commencé. Nous sommes parti dans l’Outback, terme australien signifiant « arrière-pays » et qui désigne les immensités quasiment désertes. La densité de population en Australie est de 3 habitants au km², surtout concentrés dans les villes. Il y a donc très peu d’habitants dans le reste du pays. A titre de comparaison, nous sommes 117 habitants par km² en France.

Nous avons fait un peu plus de 2000 km et sommes restés dans la région de Darwin. Les lieux principaux de notre périple ont été le parc national de Kakadu, celui de Nitmiluk, la ville de Katherine, Mataranka, la rivière Victoria et le parc de Litchfield.

Le camion de vacances

Il a été notre maison et notre voiture pendant deux semaines. Très pratique, il permet de s’arrêter où on veut ou presque pour passer la nuit. Gros avantages par rapport au camping sous tente: pas de temps de montage et démontage. La cuisine intégrée et les toilettes sont également très pratiques. Pendant les trajets les enfants pouvaient jouer à la table. Ils ont usé le jeu des milles bornes! Sur la route, il faut tout de même être prudent. Seul François-Yves a conduit, Aurélie guidait lors des manœuvres.

Nous avons apprécié le camping car mais au bout de deux semaines on se trouvait quand même un peu à l’étroit dedans.

Les routes

Les routes en Australie sont larges car adaptées au passage des trains routiers (road train) qui sont des camions qui tirent jusqu’à quatre remorques. On y croise aussi de nombreux 4X4, parfois tirant des caravanes tout terrain. Il n’est pas rare que les Australiens prennent un ou deux ans de congés pour visiter leur propre pays. Ils s’arrêtent parfois quelques semaines pour faire des petits boulots puis repartent. Ils campent dans leur caravane, soit dans des campings, soit sur des aires gratuites en bord de route. De nombreux retraités voyagent aussi et quittent les villes du Sud pendant les mois d’hiver. C’est un véritable phénomène de société: on les appelle les « grey nomads ».
Dans les zones reculées, il n’est pas rare de faire des centaines de kilomètres sans voir de station essence, ni de magasin. On ne croise pas non plus grand monde sur la route.

Les paysages

Les Territoires du Nord sont généralement plats avec parfois des escarpements abrupts menant à des plateaux, eux même creusés par des rivières formant des cascades ou des gorges comme à Katherine. Nous avons eu l’occasion de faire plusieurs marches sur ces escarpements. Autre marqueur des paysages australiens: les termitières, qui atteignent parfois plusieurs mètres de haut.
Enfin, on a rapidement remarqué qu’il y avait des feux un peu partout dans la brousse (bush). Il s’agit d’une pratique ancestrale des indigènes: ils mettent le feu au début de la saison sèche, afin de nettoyer le terrain pour ensuite faciliter la chasse et soit-disant prévenir de feux plus dévastateurs plus tard dans la saison sèche. Il semble que l’écosystème se soit adapté à cette pratique millénaire. Le paysage est marqué par ces feux.

Les Aborigènes

L’Australie est avant tout le pays des Aborigènes, le peuple autochtone qui s’y trouvait avant que les anglais arrivent. Les relations avec les colons ont toujours été compliquées. Au cours du XIXème siècle, beaucoup travaillaient pour les colons, la plupart du temps sans être payés autrement qu’en nature ou en recevant le patronyme de leur maître…

Aujourd’hui, de grandes zones de territoire leur sont réservées mais beaucoup préfèrent vivre en ville, quoique de manière assez misérable, coupés de leur culture et souffrant des ravages de l’alcool. La civilisation occidentale s’est imposée à eux en trop peu de temps pour qu’ils puissent l’assimiler harmonieusement.

En de nombreux endroits nous avons pu observer des peintures aborigènes anciennes, relatant leur vision du monde. Les dessins font la part belle à l’ocre, au rouge, au blanc et au noir. Le trait est fin.

Les rivières et billabongs

Les Territoires du Nord sont parcourus par de nombreux cours d’eau en raison des fortes pluies de la saison humide. Il y a aussi les fameux billabongs, terme désignant des étangs ou bras morts de rivière. Ces derniers abritent une faune riche. On y trouve de nombreux oiseaux mais aussi des crocodiles. Il faut donc être très vigilant quand on s’approche du bord et on ne peut pas y nager.

Les animaux

L’Australie, c’est aussi des animaux uniques qu’on ne trouve que là-bas, comme les wallabies, et des animaux dangereux comme le fameux crocodile marin ou certaines araignées.

Les piscines naturelles

Nous l’avons dit, on ne peut généralement pas se baigner dans les rivières à cause des crocodiles, qui malgré toutes les précautions et la signalisation tuent régulièrement des personnes.
Malgré-cela il y a de nombreux endroits où se baigner, soit en amont de cascades, soit dans des endroits où les crocodiles sont « gérés ». Nous avons eu la chance de nous baigner dans des endroit magnifiques.

Les couchers de soleil

L’Australie et un bel endroit pour admirer des couchers de soleil. Nous en avons profité!

Les feux de camp

On l’a vu plus haut, le feu tient une place importante dans la culture australienne. En conséquence il y a peu de restrictions et il est courant de faire du feu en camping. Nous ne nous sommes pas gênés! Et les enfants on pu mettre en pratique leurs compétences acquises devant la cheminée de notre maison de Nelson.

Anniversaire de Léon

Alors qu’Aurélie a soufflé ses bougies autour du feu de camp, Léon a soufflé ses 9 bougies dans le camping car, à Darwin, la veille de notre départ pour Singapour.

La carte de notre périple en Australie

Nos 20 plus belles photos

Nous ne pouvons pas résister au plaisir de vous partager notre sélection des meilleures photos de notre année en Nouvelle Zélande. N’hésitez pas à nous indiquer celle que vous préférez dans les commentaires!

Nos dernières excursions en Nouvelle-Zélande

Nos deux derniers mois ont été plutôt studieux avec un rythme soutenu pour terminer le programme de l’école à la maison de Clarence et Léon et les activités des uns et des autres, mais il restait deux sorties que nous voulions absolument faire avant de partir: la Golden Bay et St Arnaud.

C’est fin mai que nous sommes partis pour la Golden Bay, cette magnifique région au Nord Ouest de Nelson, très prisée des Kiwis en été. Nous avons préféré attendre l’automne pour profiter des belles couleurs d’automne et nous n’avons par été déçus!

Golden Bay

Quelques jours plus tard, lors d’un beau et froid dimanche de juin, nous sommes partis vers les lacs de Nelson, situés dans les montagnes situées au Sud Ouest de Nelson. Nous avons fait une randonnée au bord du lac Rotoiti.

St Arnaud

Quelques jours avant notre départ nous avons fait une dernière sortie en famille autour de Nelson. Nous avons roulé pendant 25 km et personne n’a faibli!

Sortie familiale en vélo

L’hiver approche: il est bientôt temps de rentrer

Après nos vacances en février et en mars, nous avons repris notre vie habituelle à Nelson. Les jours ont commencé à raccourcir et les feuilles à se colorer puis tomber. Étonnant pour un mois d’avril! Nous en avons profité pour nous balader autour de Nelson à pied ou en vélo.

Nous avons aussi commencé à penser sérieusement à notre retour en France…

Nous quitterons donc Nelson fin juin, le 29 exactement. Sur le chemin aérien du retour, nous nous arrêterons en Australie pendant 15 jours et explorerons une toute petite partie de cet immense pays en camping-car près de Darwin, situé au nord. Durant toute cette année en NZ, nous avons observé de nombreux camping cars parcourant le pays et les enfants étaient en admiration devant ceux-ci. A notre tour d’expérimenter ce moyen de transport pour les vacances. Les enfants s’en font une joie et nous aussi! Ensuite nous passerons une semaine à Singapour chez une amie d’Aurélie. Et enfin nous atterrirons à Toulouse le 22 juillet.

D’ici là il nous reste encore un mois et demi pour profiter de notre vie kiwi!

L’île du Nord #7: Rotorua et Taupo

Mercredi 27 mars, nous avons rejoint Rotorua. Cette ville se trouve dans une région très volcanique de Nouvelle-Zélande et est connue pour son intense activité géothermique et le tourisme qui en découle. C’est d’ailleurs un des coins les plus visités de l’île du Nord. Nous avons trouvé un camping relativement calme, bordé par un ruisseau à quelques minutes de la ville. Des kayaks à disposition nous ont permis de nous amuser et de rejoindre le lac de Rotorua. Clarence et Léon se sont fait une grosse frayeur en approchant involontairement de très près un gros chien de garde qui n’avait pas l’air commode ! Clarence en est même tombée à l’eau !

Le lendemain nous avons eu droit à la pluie toute la journée ; il faut bien que ça arrive de temps en temps . L’après midi nous sommes allés dans un établissement de bains avec différentes piscines entre 33 et 40°C dont certaines avec de l’eau soufrée des sources. D’ailleurs une forte odeur d’œuf pourri plane sur la ville. Toute la famille s’est laissée ramollir pendant deux heures… Nous sommes allés ensuite voir les abords du lac où se situaient les premières sources chaudes exploitées au 19ème siècle.

Jeudi, nous avons continué notre route vers le sud et sommes allés nous baigner dans une rivière chaude, Kerosene Creek, perdue en pleine nature. Incroyable: l’eau était à la température idéale environ 37 degrés.

Un peu plus loin nous avons visité Wai-O-Tapu, un parc exceptionnel pour ses phénomènes géothermiques: concrétions de soufre, cratères fumants et rugissants, bassins effervescents, concrétions rouges, bassins de boue bouillonnante, lac vert fluorescent. De quoi tenir les sens en éveil. Les différentes couleurs sont dues aux ions métalliques qui précipitent au contact du dioxide de carbone, fer, argent, or, antimoine, mercure etc.

Le soir nous avons dormi à Taupo, ville se situant au centre de l’île, au bord du lac du même nom. Ce lac est immense et est formé par un immense cratère de volcan. Ce supervolcan a connu une gigantesque éruption il y a 25000 ans. Il est toujours actif et la dernière éruption date de la fin du 19ème siècle.

Vendredi, en poursuivant notre route vers Wellington au bord du lac Taupo, Léon a découvert une drôle de pierre qui flotte et que nous avons d’abord prise pour un morceau de polystyrène ou de polyuréthane usé ! Il s’agit en fait de roche volcanique extrudée par les gaz brûlants du volcan. Très étonnant. Puis nous avons fait une incursion dans le parc Tongariro au sud de la zone volcanique de Taupo. La région est désertique. S’y trouvent plusieurs volcans actifs dont le Ruapehu culminant à 2797 m. Nous sommes passés au village de Whakapapa où se trouve un centre d’information sur le volcan. Nous avons poussé jusqu’à la station de ski d’Iwikau qui s’étale sur les pentes du volcan. Quand on voit les blocs de pierre noire si rugueux, on a du mal à imaginer qu’on puisse skier dessus l’hiver. Le volcan est toujours en activité et crache des boulets, de la cendre, de la boue fumante de temps à autres. Un système d’alerte permet de prévenir les personnes qui se trouvent aux environs.

Pour résumer, nous avons trouvé cette zone volcanique exceptionnelle avec toutes ses curiosités géologiques impressionnantes: sources et rivières chaudes, fumerolles et fumées soufrées, concrétions, volcans. On sent que la Terre est bien vivante !

L’île du Nord #6: La péninsule de Coromandel

Le trajet entre Auckland et les Coromandel n’a pas été très long. Les lieux les plus touristiques se situent à l’est de la péninsule mais nous avons privilégié l’ouest, plus calme, pour notre hébergement. Nous avons trouvé un beau camping confortable à Amodeo Bay, face à la mer, où nous voulions nous poser pour trois nuits. C’est un gros avantage de voyager en fin de saison: on a beaucoup plus le choix et on peut se décider au dernier moment. Il y avait même une piscine que les enfants ont bien appréciée!

La côte des Coromandel est magnifique avec ses nombreuses îles qui s’égrènent dans la mer. Nous avons là encore observé de magnifiques couchers de soleils.

Les enfants ont voulu de nouveau passer une nuit à la belle étoile. Cette fois c’est Aurélie qui a dormi avec Clarence et Léon!

Le lendemain nous sommes partis à la découverte des attractions de la côte est. Nous avons commencé par aller voir les fameuses falaises « Cathedral Cove » dans lesquelles se découpent une arche et des grottes. Pour y accéder il faut se garer sur un grand parking assez éloigné, prendre une navette et marcher trois quarts d’heure. Mais la beauté du lieu justifie ces efforts, même si nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette excellente idée. Après le repas sur la plage, nous sommes repartis puis avons continué notre route vers l’attraction suivante: les bains chauds de Hot Water Beach. Comme à Kawhia, il s’agit de remontées d’eau chaude d’origine volcanique et il suffit de creuser un trou dans le sable pour en profiter. Mais ici les sources sont plus puissantes, ce qui fait qu’on peut réellement creuser un gros trou et avoir suffisamment d’eau chaude pour se baigner. Il faut quand même faire attention à ne pas se brûler; l’eau peut dépasser 60°C ! Nous y avons passé un bon moment.

Le lendemain, c’était repos. Nous sommes quand même allés nous baigner à la plage la plus proche du camping et j’ai de nouveau essayé la pêche au paua (dont nous vous avions parlé dans notre article sur le Southland). Depuis l’île du Sud je m’étais équipé d’un masque, d’un tuba, d’un tournevis et d’une règle pour mesurer les éventuelles prises. J’avais fait quelques essais mais entre la marée, les vagues, les rochers, ce n’est pas évident de réunir toutes les bonnes conditions. Hélas, cette dernière tentative fut également décevante. Trop de vagues, peu de visibilité… Nous ne mangerons donc pas de pauas. Nous nous sommes rabattus sur des bulots et avons fait une bonne partie de pêche en famille. La dégustation qui s’ensuivit ne nous laissera pas, quant à elle, un grand souvenir!

Le jour suivant nous sommes repartis directement vers Rotorua situé dans les terres. Nous avons donc fait l’impasse sur toute la partie est de l’île du Nord. Mais en trois semaines on ne peut pas tout faire: il faut bien faire des choix…

L’île du Nord #5: Auckland

Nous sommes arrivés en fin de matinée à notre lieu d’hébergement d’Auckland. Nous avons profité de l’après-midi et de la soirée pour visiter la ville. Notre objectif principal, si ce n’est le seul, était de voir de près cette fameuse tour d’Auckland. Nous l’avions promis aux enfants. Léon avait étudié la question depuis plusieurs semaines et avait motivé les troupes! Cette tour en béton a été construite en 1997 et sert avant tout à la transmission de la télévision et de la radio dans la région d’Auckland. Elle mesure 328 mètres, soit 4 mètres de plus que la tour Eiffel. Nous nous sommes payé le luxe de monter en haut de la tour d’où on a une vue imprenable sur la ville et sa baie. On pouvait aussi marcher sur une vitre au sol et voir les passants en contrebas. Vertigineux! Sur un écran, on pouvait aussi observer des personnes se préparant à sauter à l’élastique depuis le haut de la tour.

Nous nous sommes ensuite promenés dans le quartier autour du front de mer, très animé en cette soirée de samedi. Nous avons mangé un hamburger dans une brasserie du port pour nous immerger dans cette ambiance.

Auckland nous a beaucoup plu. La ville est entourée d’eau et aérée. Elle paraît animée et décontractée. Il semble y faire bon vivre.

Le lendemain nous avons quitté Auckland pour la péninsule de Coromandel,

Le Grand Sud : étape 7- Centre Mount Cook

Lundi 18 février. Après Dunedin, nous quittons la côte est pour rejoindre la région montagneuse de Central Otago. Après quelques hésitations, nous trouvons un camping convenable à Twizel. Ce village se trouve au milieu d’une plaine désertique entourée de montagnes. La végétation y est rase, l’herbe presque rousse: nous sommes dans une steppe. Le paysage est magnifique.

Le lendemain matin nous nous dirigeons vers le village Mont Cook. Nous longeons le lac Pukaki sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ce lac glaciaire se caractérise par sa magnifique couleur bleu turquoise qui lui vient de la farine glaciaire en suspension dans l’eau. Cette farine est de la roche finement broyée par les glaciers qui alimentent le lac.

Nous effectuons une randonnée en direction du lac terminal du glacier Hooker. Torrents, ponts suspendus, moraines, petits lacs s’offrent à notre vue le long du chemin, surplombé par les massifs enneigés et les glaciers. Plus on avance, plus le vent est fort et le crachin nous cingle le visage.

Le lendemain, en repartant, nous faisons une courte halte à Tekapo, au bord du lac du même nom.

Depuis les années 70, de grosses installations électriques ont été construites dans la région: canaux, barrages, centrales électriques, permettant de développer une puissance d’environ 850 MW. Twizel est un village construit à l’origine pour les besoins des travaux et devait être provisoire. Mais les travaux terminés, les travailleurs se sont mobilisés pour que leur village ne soit pas détruit mais au contraire pérennisé.