Nous ne pouvons pas résister au plaisir de vous partager notre sélection des meilleures photos de notre année en Nouvelle Zélande. N’hésitez pas à nous indiquer celle que vous préférez dans les commentaires!
Après le parc Tongariro, nous avons roulé sur une belle route dans les terres, sans village à traverser, ce qui a été plutôt rare de puis le début de notre périple dans l’île du Nord. Nous avons rejoint la périphérie de Palmerston North puis la côte ouest jusqu’à Paekakariki, village situé à une quarantaine de minutes au nord de Wellington. Nous y avons passé la soirée, la nuit et une partie de la matinée du lendemain. La plage était très agréable, nous avons pu y observer de nombreux pêcheurs équipés d’une longue ligne (palangre) à laquelle sont accrochés une bonne vingtaine d’hameçons. La tête de ligne est entraînée vers le large au moyen d’un flotteur motorisé en forme de requin! La ligne est ramenée au bout d’une heure ou une heure trente. Nous n’avions jamais vu un tel système. Les poissons pêchés étaient beaux et de grande taille! Nous avons aussi profité de cette mer si calme pour nous baigner. C’était notre dernière baignade sur l’île du Nord! En face de cette plage se trouve une île nommée Kapiti island. Ensuite nous avons rejoint en voiture Wellington pour prendre le ferry et rejoindre Picton. La traversée a été fort agréable. Nous avons profité du beau temps et sommes restés à l’extérieur tout le long du trajet en admirant Wellington sous un beau soleil puis les Malborough Sounds sur l’île du Sud. Nous avons également sympathisé avec deux couples français en vacances en Nouvelle Zélande.
Arrivés à Picton en fin d’après-midi, nous avons retrouvé à la tombée de la nuit notre chère petite ville de Nelson et notre maison .
Nous avons terminé un beau voyage sur l’île du Nord. Notre coup de cœur a été la région du Northland. Nous avons apprécié les nombreuses baignades dans la mer durant ce séjour, les températures assez élevées comparativement à l’île du Sud un mois plus tôt. La grande période touristique étant terminée, nous avons apprécié le peu de fréquentation des campings.
Nous avons tous les cinq largement fait progresser nos talents de campeurs! Nous avons planté et déplanté la tente onze fois durant ces trois semaines et toute la famille a participé. Autant être efficace, cela laissait plus de temps pour jouer et découvrir le pays! Le temps de montage et démontage a dû être divisé par deux entre les premiers jours dans l’île du Sud et ce séjour! Idem pour le remplissage du coffre, où à la fin le moindre objet avait sa place attitrée!
L’île du Nord et l’île du Sud sont deux îles bien différentes, la première étant beaucoup plus peuplée. Les paysages sont moins spectaculaires dans l’île du Nord mais certains lieux ciblés sont superbes. L’île du Nord offre des lieux de baignade et plage très nombreux tandis que l’île du Sud comprend plus de massifs montagneux.
Nous pouvons dire que nous connaissons aujourd’hui mieux la Nouvelle Zélande que la France! Finalement nous connaissons plus de lieux en NZ que la majorité des Kiwis. Nos enfants seront montés dans la tour d’Auckland avant de monter dans la tour Eiffel! Nous voulions profiter de ce grand séjour au bout du monde pour découvrir au maximum de ce pays et nous l’avons fait avec joie et émerveillement.
Nous voici maintenant à Nelson pour trois mois plus calmes. L’automne arrive petit à petit et nous allons bientôt reprendre nos feux de bois dans la maison!
Mercredi 27 mars, nous avons rejoint Rotorua. Cette ville se trouve dans une région très volcanique de Nouvelle-Zélande et est connue pour son intense activité géothermique et le tourisme qui en découle. C’est d’ailleurs un des coins les plus visités de l’île du Nord. Nous avons trouvé un camping relativement calme, bordé par un ruisseau à quelques minutes de la ville. Des kayaks à disposition nous ont permis de nous amuser et de rejoindre le lac de Rotorua. Clarence et Léon se sont fait une grosse frayeur en approchant involontairement de très près un gros chien de garde qui n’avait pas l’air commode ! Clarence en est même tombée à l’eau !
Le lendemain nous avons eu droit à la pluie toute la journée ; il faut bien que ça arrive de temps en temps . L’après midi nous sommes allés dans un établissement de bains avec différentes piscines entre 33 et 40°C dont certaines avec de l’eau soufrée des sources. D’ailleurs une forte odeur d’œuf pourri plane sur la ville. Toute la famille s’est laissée ramollir pendant deux heures… Nous sommes allés ensuite voir les abords du lac où se situaient les premières sources chaudes exploitées au 19ème siècle.
Jeudi, nous avons continué notre route vers le sud et sommes allés nous baigner dans une rivière chaude, Kerosene Creek, perdue en pleine nature. Incroyable: l’eau était à la température idéale environ 37 degrés.
Un peu plus loin nous avons visité Wai-O-Tapu, un parc exceptionnel pour ses phénomènes géothermiques: concrétions de soufre, cratères fumants et rugissants, bassins effervescents, concrétions rouges, bassins de boue bouillonnante, lac vert fluorescent. De quoi tenir les sens en éveil. Les différentes couleurs sont dues aux ions métalliques qui précipitent au contact du dioxide de carbone, fer, argent, or, antimoine, mercure etc.
Le soir nous avons dormi à Taupo, ville se situant au centre de l’île, au bord du lac du même nom. Ce lac est immense et est formé par un immense cratère de volcan. Ce supervolcan a connu une gigantesque éruption il y a 25000 ans. Il est toujours actif et la dernière éruption date de la fin du 19ème siècle.
Vendredi, en poursuivant notre route vers Wellington au bord du lac Taupo, Léon a découvert une drôle de pierre qui flotte et que nous avons d’abord prise pour un morceau de polystyrène ou de polyuréthane usé ! Il s’agit en fait de roche volcanique extrudée par les gaz brûlants du volcan. Très étonnant. Puis nous avons fait une incursion dans le parc Tongariro au sud de la zone volcanique de Taupo. La région est désertique. S’y trouvent plusieurs volcans actifs dont le Ruapehu culminant à 2797 m. Nous sommes passés au village de Whakapapa où se trouve un centre d’information sur le volcan. Nous avons poussé jusqu’à la station de ski d’Iwikau qui s’étale sur les pentes du volcan. Quand on voit les blocs de pierre noire si rugueux, on a du mal à imaginer qu’on puisse skier dessus l’hiver. Le volcan est toujours en activité et crache des boulets, de la cendre, de la boue fumante de temps à autres. Un système d’alerte permet de prévenir les personnes qui se trouvent aux environs.
Pour résumer, nous avons trouvé cette zone volcanique exceptionnelle avec toutes ses curiosités géologiques impressionnantes: sources et rivières chaudes, fumerolles et fumées soufrées, concrétions, volcans. On sent que la Terre est bien vivante !
Le trajet entre Auckland et les Coromandel n’a pas été très long. Les lieux les plus touristiques se situent à l’est de la péninsule mais nous avons privilégié l’ouest, plus calme, pour notre hébergement. Nous avons trouvé un beau camping confortable à Amodeo Bay, face à la mer, où nous voulions nous poser pour trois nuits. C’est un gros avantage de voyager en fin de saison: on a beaucoup plus le choix et on peut se décider au dernier moment. Il y avait même une piscine que les enfants ont bien appréciée!
La côte des Coromandel est magnifique avec ses nombreuses îles qui s’égrènent dans la mer. Nous avons là encore observé de magnifiques couchers de soleils.
Les enfants ont voulu de nouveau passer une nuit à la belle étoile. Cette fois c’est Aurélie qui a dormi avec Clarence et Léon!
Le lendemain nous sommes partis à la découverte des attractions de la côte est. Nous avons commencé par aller voir les fameuses falaises « Cathedral Cove » dans lesquelles se découpent une arche et des grottes. Pour y accéder il faut se garer sur un grand parking assez éloigné, prendre une navette et marcher trois quarts d’heure. Mais la beauté du lieu justifie ces efforts, même si nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette excellente idée. Après le repas sur la plage, nous sommes repartis puis avons continué notre route vers l’attraction suivante: les bains chauds de Hot Water Beach. Comme à Kawhia, il s’agit de remontées d’eau chaude d’origine volcanique et il suffit de creuser un trou dans le sable pour en profiter. Mais ici les sources sont plus puissantes, ce qui fait qu’on peut réellement creuser un gros trou et avoir suffisamment d’eau chaude pour se baigner. Il faut quand même faire attention à ne pas se brûler; l’eau peut dépasser 60°C ! Nous y avons passé un bon moment.
Le lendemain, c’était repos. Nous sommes quand même allés nous baigner à la plage la plus proche du camping et j’ai de nouveau essayé la pêche au paua (dont nous vous avions parlé dans notre article sur le Southland). Depuis l’île du Sud je m’étais équipé d’un masque, d’un tuba, d’un tournevis et d’une règle pour mesurer les éventuelles prises. J’avais fait quelques essais mais entre la marée, les vagues, les rochers, ce n’est pas évident de réunir toutes les bonnes conditions. Hélas, cette dernière tentative fut également décevante. Trop de vagues, peu de visibilité… Nous ne mangerons donc pas de pauas. Nous nous sommes rabattus sur des bulots et avons fait une bonne partie de pêche en famille. La dégustation qui s’ensuivit ne nous laissera pas, quant à elle, un grand souvenir!
Le jour suivant nous sommes repartis directement vers Rotorua situé dans les terres. Nous avons donc fait l’impasse sur toute la partie est de l’île du Nord. Mais en trois semaines on ne peut pas tout faire: il faut bien faire des choix…
Nous sommes arrivés en fin de matinée à notre lieu d’hébergement d’Auckland. Nous avons profité de l’après-midi et de la soirée pour visiter la ville. Notre objectif principal, si ce n’est le seul, était de voir de près cette fameuse tour d’Auckland. Nous l’avions promis aux enfants. Léon avait étudié la question depuis plusieurs semaines et avait motivé les troupes! Cette tour en béton a été construite en 1997 et sert avant tout à la transmission de la télévision et de la radio dans la région d’Auckland. Elle mesure 328 mètres, soit 4 mètres de plus que la tour Eiffel. Nous nous sommes payé le luxe de monter en haut de la tour d’où on a une vue imprenable sur la ville et sa baie. On pouvait aussi marcher sur une vitre au sol et voir les passants en contrebas. Vertigineux! Sur un écran, on pouvait aussi observer des personnes se préparant à sauter à l’élastique depuis le haut de la tour.
Nous nous sommes ensuite promenés dans le quartier autour du front de mer, très animé en cette soirée de samedi. Nous avons mangé un hamburger dans une brasserie du port pour nous immerger dans cette ambiance.
Arrivée à Auckland
La Sky Tower (la fameuse tour)
Impressionnant!
Front de mer
La tour, toujours
Auckland nous a beaucoup plu. La ville est entourée d’eau et aérée. Elle paraît animée et décontractée. Il semble y faire bon vivre.
Le lendemain nous avons quitté Auckland pour la péninsule de Coromandel,
Dimanche 17, nous avons contourné la ville d’Auckland qui est entourée par la mer à l’Est et à l’Ouest. Nous avons eu un petit aperçu des quelques ralentissements dus aux retours de week-end des habitants d’Auckland ! De loin, nous avons vu la fameuse grande tour Sky Tower du centre ville tant attendue par les enfants qui l’avaient repérée dans les guides touristiques. Nous avons rejoint Muriwai Beach, situé à 40 minutes au nord-ouest d’Auckland sur la côte Ouest, où nous avons passé la nuit. Le lendemain matin nous avons profité de la belle plage de sable fin très appréciée des surfeurs et des baigneurs.
Ensuite nous avons repris la route pour aller à la découverte de la région du Northland, très étendue. Nous avons été surpris par le nombre de petits villages que nous avons traversés. L’île du Nord est très peuplée par rapport à l’île du Sud. Depuis le début de notre séjour dans l’île du Nord nous n’avons pas eu cette impression d’être loin de toute vie humaine ou d’habitation, contrairement à ce que nous avions pu ressentir dans l’île du Sud.
Nous avons rejoint la forêt Waipoua, réputée pour les immenses et très vieux arbres nommés Kauri trees. Nous avons dormi dans un camping tenu par des Maoris en plein milieu de cette forêt. Nous avons sympathisé avec un couple allemand avec leur jeune bébé. Les enfants se sont bien occupés du bébé et ils ont été ravis de le porter. Le soir, nous avons participé à une promenade nocturne dans la forêt, organisé par le propriétaire maori du camping. Avant de nous engager sur le sentier, chacun a dû nettoyer ses chaussures, pour éviter la propagation d’une champignon qui depuis quelques années décime les Kauris en Nouvelle-Zélande. Au cours de la promenade, le guide nous a raconté l’histoire des arbres Kauris, l’organisation de protection de ces arbres, le désastre écologique des forêts de pins plantés intensivement en Nouvelle Zélande. Il nous a parlé des oiseaux kiwis qui habitent dans cette forêt. Nous avons pu les entendre mais nous ne les avons pas vus. Le mâle et la femelle ont des cris très différents. Le mâle ayant un cri plus aigu que la femelle. Ces oiseaux vivent la nuit. Ils sont très menacés par les chiens, les cochons sauvages et les rongeurs, autant d’espèces d’animaux qui ont été introduites, volontairement ou non, par les Européens. Les œufs des kiwis sont couvés pendant soixante-dix jours par le mâle. A leur naissance, les poussins ont une espérance de vie très faible de l’ordre de vingt pour cent à cause des nombreux prédateurs. Nous n’avons pas vu de vers luisants car la forêt était trop sèche. Durant la nuit, nous avons entendu de nouveaux les cris des kiwis.
La rivière Waipoua
Tane Mahuta (Kauri)
Le lendemain matin nous nous sommes baignés dans la rivière Waipoua, considérée comme sacrée par les Maoris, puis nous avons traversé la forêt du même nom en voiture puis à pied. Nous avons dû là aussi nous laver les chaussures avant d’emprunter les sentiers de la forêt pour éviter de contaminer les kauris et essayer de préserver le plus longtemps possible ces arbres millénaires ! Nous n’avons pas le droit de nous en approcher de trop près. Nous avons notamment admiré le plus haut kauri de la Nouvelle Zélande, le Tane Mahuta d’une hauteur de 51 mètres et d’une circonférence de 14 mètres. Les experts du conservatoire du territoire estiment son âge à environ 2000 ans. Impressionnant! Nous avons également admiré d’autres kauris, les « four sisters », quatre kauris poussant côte à côte, quelques autres kauris dont leur âge dépasse le millénaire, ainsi que de grandes fougères et des palmiers.
Ensuite nous avons repris la voiture et nous nous sommes dirigés vers l’extrême nord de l’île qui a la forme d’un doigt. Nous avons pris un petit ferry en voiture pour raccourcir le trajet, ce n’était pas prévu au départ mais notre GPS nous l’a proposé sans nous prévenir! Le trajet a duré une vingtaine de minutes de Rawene à Kohukohu. Puis nous sommes arrivés dans la péninsule étroite et avons longé en voiture l’immense plage de 96 kilomètres nommés « Ninety miles beach ». Nous avons choisi un camping pittoresque à Hukatere, perdu au milieu des dunes, avec une belle vue sur la mer. C’était très calme et la propriétaire était charmante. Elle nous a même proposé d’utiliser une cabine contenant des lits gratuitement. Clarence a choisi d’y dormir et a apprécié d’avoir un peu plus d’espace et d’être séparée de ses frères le temps de deux nuits!
Après la nuit, mardi 19 mars, nous nous sommes baignés dans la mer puis avons pris la voiture pour nous rendre à l’extrémité nord de la ninety miles beach où se trouvent d’immenses dunes de sable. Nous avons loué des planches (sandy board) au pied des dunes afin de glisser sur celles-ci. Nous sommes montés en haut des dunes, la vue était splendide, surplombant la grande plage. Brieuc n’est pas descendu seul sur une planche, nous l’avons pris sur notre dos. Nous nous sommes bien amusés ! Nous avons beaucoup apprécié les descentes, un peu moins les montées ! A la fin on recrachait du sable par les yeux, le nez et les oreilles!
Camping sur les dunes
Ninety Miles Beach
Dunes Te Paki
Sandy Board
Où est la remontée mécanique??
Quelle belle route!
Après nous avons rejoint le parking du Cape Reinga en voiture et avons marché jusqu’à l’extrémité nord de l’île où se trouve un joli phare. La vue était superbe, la mer très calme, et le bleu du ciel rendait le lieu magique. Il a fallu beaucoup rouler pour nous rendre jusqu’au bout du bout de la NZ mais nous ne sommes pas déçus du voyage ! Au retour nous voulions prendre la grande plage en voiture depuis les grandes dunes jusqu’au camping mais faute de 4X4 nous avons renoncé suite aux conseils de certains. En effet à marée basse la ninety miles beach devient une route nationale officielle. Nous sommes rentrés en voiture à Hukatere près de notre camping et avons emprunté la plage à ce niveau là en direction du Sud. Nous avons roulé à 110 kilomètres heure sur la plage ! Mémorable! Le conducteur s’est bien amusé!
Mercredi 20 mars, nous avons quitté la côte ouest du Northland et sommes redescendus par la côte est, bien plus découpée. Nous avons fait un premier arrêt à Waitangi, ville dans laquelle le traité de Waitangi entre les Maoris et les Britanniques avait été signé le 6 février 1840. Puis nous avons pêché de nombreuses et grosses coques à côté de Whangaroa dans une baie marécageuse. Nous étions bien boueux après la belle pêche, surtout Brieuc ! Ensuite, nous avons fait une pause baignade sur une belle plage à Wainui. Enfin, nous avons rejoint un camping particulier dans son genre car il se trouvait dans une réserve située sur la péninsule d’Ahora island où un couple de kiwis oiseaux est protégé et ces derniers peuvent être observés parfois la nuit dans la forêt. A peine arrivés au camping, sous la pluie cette fois-ci, il a fallu s’activer pour s’installer et être prêts à la tombée de la nuit pour aller essayer d’observer les kiwis. Les enfants étaient très excités ! Nous sommes partis à la recherche des kiwis, munis de lampes rouges pour ne pas les effrayer. Nous les avons entendus distinctement mais seul François-Yves a pu en apercevoir un de loin. La pluie nous a gênés car le bruit des gouttes nous empêchait d’entendre les kiwis gratter à la recherche de nourriture,et donc de les localiser.
Aroha Island
A la poursuite du kiwi
Pêche aux coques
La grotte de Waipu
Camping dans le champ devant la grotte
Le lendemain matin, jeudi 21 mars, nous avons poursuivi notre route en direction de Bay of islands (baie des îles). Nous avons trouvé la région très belle. Nous avons emprunté d’abord une route puis une piste pour rejoindre « Assassination Cove », lieu historique où des explorateurs français menés par le navigateur Marion-Dufresne avaient accosté en 1772. Dans les premiers temps, ils avaient sympathisé avec les Maoris installés en ces lieux. Malheureusement les relations se sont ensuite déteriorées pour des raisons inconnues et l’histoire s’est mal terminée car les Maoris ont attaqué les Français et en ont mangé certains dont Marion-Dufresne. Les Français à leur tour ont riposté et ont anéanti le village. Cette expédition était la quatrième expédition européenne à visiter la Nouvelle-Zélande. Elle a eu des répercussions importantes: le récit des rescapés en Europe a mis fin au mythe du bon sauvage et a découragé les Français de s’investir davantage en Nouvelle-Zélande. De leur côté, les Maoris ont eu peur des Français pendant longtemps, ce qui les aurait poussé à se mettre sous la protection des Anglais quelques décennies plus tard.
Après, nous nous sommes dirigés vers les grottes de Waipu situées à l’intérieur des terres, qui étaient très accessibles. Equipés de nos lampes, nous avons marché les pieds dans l’eau et avons pu avancer et admirer de beaux vers luisants et des stalagmites. Nous avons campé sur place et sommes partis tôt le lendemain pour Auckland.
Nous avons roulé pour nous rendre dans un joli petit hameau, Kawhia, située environ à mi-distance entre New Plymouth et Auckland, dans une baie abritée et très belle. Nous nous sommes installés dans un camping en bordure de l’eau. Cette région est majoritairement habitée par des Maoris car les terres appartiennent à une tribu (iwi) maorie. Le soir même de notre arrivée nous avons appris le tragique attentat à Christchurch. Les personnes rencontrées ce soir là étaient sous le choc et nous aussi.
Le samedi matin, le 16 mars, nous nous sommes rendus sur une plage située sur la côte ouest de l’océan, au niveau de Kawhia, sur laquelle des sources d’eau chaude sont ressenties à marée basse. Armés de nos pelles, prêtées par le camping, nous avons creusé et avons découvert ces sources chaudes. Nous avons pu sentir, surtout par les pieds immergés dans le sable, ces sources de chaleur assez surprenantes. Nous avons passé un bon moment! Ce lieu n’est pas très connu des touristes. Il appartient à des Maoris et ces derniers ne cherchent pas à ce que cette plage devienne un lieu touristique.
L’après-midi,
nous avons continué à profiter du beau temps et de la chaleur pour
nous baigner dans la baie dans le centre de Kawhia. Le sable de la
plage était très noir et les enfants se sont bien maquillés la
peau !
Le camping
La baie
A la recherche de l’eau chaude
Kawhia
Les monstres
Le dimanche matin, nous avons quitté Kawhia et avons rejoint un village, Raglan, situé dans une baie abritée un peu plus au nord. Nous avons remarqué le dynamisme de ce village grâce aux nombreuses activités variées que les kiwis peuvent pratiquer : la baignade, les sauts depuis le ponton ou le pont, la pêche aux coques et aux moules, le kayak, les sorties en bateau. On se serait cru dans les Oukilé à Raglan (les lecteurs assidus de Pomme d’Api comprendront…). Nous nous sommes baignés dans la baie puis nous avons rejoint les plages de cailloux Manu Bay puis Whale Bay de la côte ouest très appréciés des surfeurs en raison des grosses vagues. Ce jour là, la mer était très calme.
Raglan
Nous avons poursuivi la route en direction de la périphérie d’Auckland.
Nous avons quitté Wellington mercredi 13 mars dans la matinée et avons longé la côté ouest de l’île du Sud pour rejoindre la ville de New Plymouth après environ 4h30 de route. A côté de cette ville, à une trentaine de kilomètres, se trouve un grand volcan appelé le mont Taranaki ou mont Egmont qui domine la région du haut de ses 2518 mètres. Malheureusement le mauvais temps ne nous a pas permis de l’apercevoir. Ce volcan marque le profil de la côte Sud Ouest de l’Ile du Nord et se voit très bien sur la carte, car au 19ème siècle, un cartographe a tracé les limites du parc national du volcan au compas. A l’intérieur du cercle: la forêt pluviale. A l’extérieur, les terres ont été transformées en champs et pâturages.
Le jeudi matin nous avons décidé de débuter l’ascension du volcan à pied depuis le parking Egmond Nord situé à environ 950 mètres d’altitude malgré le temps médiocre. Nous nous sommes élevés jusqu’à 1470m, près d’une antenne de télécommunication, puis sommes redescendus par un autre chemin sportif! Nous avons regretté de ne pas bénéficier de la vue sur la mer à cause des nuages puis de la pluie. Le retour a été plus long que prévu et la pluie nous a bien mouillés. Les enfants ont été endurants et courageux. Au menu: descente très raide, de nombreux escaliers avec de hautes marches, des racines, un terrain détrempé, le tout dans un cadre magnifique de forêts tropicales. Nous n’avons pas croisé grand monde!
Le soir, nous avons passé la soirée à New Plymouth avec le cousin d’Aurélie habitant en Nouvelle Zélande depuis une dizaine d’année. Après l’effort de la journée, ce fut le réconfort! Bonne soirée d’échanges et un bon repas au coin du feu!
Le lendemain, nous avons profité de la plage en contre bas du camping avant de reprendre la route vers le Nord.
Après deux semaines à Nelson, bien occupés entre les rangements, les cours, l’anniversaire de Clarence puis celui de Brieuc, nous sommes repartis tous les cinq pour de nouvelles aventures dans l’île du Nord. Les bagages ont été vite bouclés: sacs de voyage, duvets, tente, camping gaz ont repris leur place dans la voiture! Nous avons quitté Nelson lundi 11 mars au matin direction Picton pour prendre le ferry et nous rendre ainsi à Wellington située au sud de l’île du nord. Cela a été une sacrée expérience pour les enfants de monter avec notre voiture dans le bateau. La traversée a duré trois heures trente, la mer était calme. Les enfants ont passé du temps dans la salle de jeux du bateau comprenant notamment des tablettes de jeux et la télé pour leur plus grand plaisir! Quant à nous, nous en avons profité pour bouquiner. Quelques temps avant notre arrivée à Wellington, nous avons aperçu quelques petits dauphins d’Hector dans la mer.
Wellington, capitale politique et administrative du pays, se situe entre le port et les collines qui entourent la baie. C ‘est une ville très animée. De nombreuses terrasses et restaurants longent le port. A notre arrivée, nous nous sommes baladés sur le front de mer, avons aperçu le célèbre musée Te Papa, puis nous sommes rentrés à notre hôtel par les rues commerçantes.
Le mardi matin nous avons visité le musée Te Papa. Il s’agit d’un très grand musée national, Te papa signifie « le lieu des trésors » en maori. Son bâtiment, imposant en bord de mer, comprend différents niveaux qui présentent la Nouvelle Zélande d’un point de vue géologique et géographique, puis historique et culturel. Nous nous sommes attardés dans le niveau expliquant l’histoire de la Nouvelle Zélande depuis l’arrivée des Maoris vers 1200 venant des îles lointaines du Pacifique par canots à voile et puis l’arrivée des premiers européens vers 1800. Nous avons également passé du temps au musée dans la partie consacrée aux trésors maoris. Nous avons pu admirer de superbes canots à voile, des sculptures maories en bois, des maisons dont le toit était fait en feuilles de palmier… et une copie d’un extrait du fameux traité de Waitangi signé entre les Maoris et la couronne britannique le 6 février 1840 et accordant aux deux partis une souveraineté partagée sur la Nouvelle Zélande en contrepartie de la protection par la couronne britannique vis à vis d’agresseurs extérieurs (comme les Français par exemple…). Ce traité fût signé à la fois en langue maorie et en langue anglaise, ce qui sur certains points laisse place à l’interprétation et à quelques controverses..
Wellington n’est pas une ville très dense sauf le cœur du centre ville. On peut vite en sortir et rejoindre la côte sud qui semble très agréable.
Dans l’après-midi, nous nous sommes rendus à quelques kilomètres en dehors du centre de Wellington au monastère des sœurs de la compassion, ordre fondé en 1872 par Suzanne Aubert, une sœur missionnaire Française d’origine lyonnaise qui a consacré sa vie aux plus pauvres et s’est notamment beaucoup occupée des Maoris. Elle a été une personne majeure dans l’expansion du catholicisme en Nouvelle Zélande. Elle pourrait devenir la première sainte néo-zélandaise d’ici quelque années si son procès en béatification va à son terme.